Praia, capitale du Cap-Vert, vit cette semaine au rythme de deux festivals importants qui se tiennent sur l'ile de Santiago. Ce week-end, avec notamment Salif Keita et Steve Coleman, ce sera le Kriol Jazz festival. Et depuis le 1er avril, des artistes du monde entier partagent les grandes scènes de l'Atlantic music expo. Parmi eux, la Brésilienne Camila Reis. Rencontre.
Sa guitare sur le dos, Camila Reis est venue seule du Nord du Brésil pour raconter son histoire et faire entendre ses luttes : « Cette musique s'appelle Preta, qui veut dire, oui, je suis "Noire". Cette musique est née du fait que j'ai vu des situations qui m'ont beaucoup attristée et que je veux que mon enfant, qui sortira de mon ventre, puisse avoir un bon destin. »
Camila Reis joue, à la manière d'un bal populaire - certains diront bal poussière -, du cacuria : ce style unique mêle la danse et le chant, et vient du nord du Brésil, à la lisière de l'Amazonie : « Ce qu'elle raconte dans la chanson, c'est que la tortue sait lire, mais elle ne sait pas écrire, et puis elle sait monter aux arbres, mais elle ne sait pas redescendre. »
Accepter ses défauts, ne jamais se laisser faire, croire en ses rêves, autant de messages que Camila Reis chante et diffuse avec talent.