Les passagers à destination de Sambava doivent effectuer sept transbordements sur les quelque 1 200 km qui séparent la Ville des milles et ce chef-lieu de région de la Sava.
Un vrai calvaire pour ceux ou celles qui doivent faire le trajet Antananarivo-Sambava. Les dégâts causés par le passage de la tempête tropicale Gamane sur les infrastructures routières, notamment les routes nationales N°6, N°5 A impactent de façon considérable sur le transport national. En l'occurrence, sur les tarifs qui ont grimpé à vitesse grand V selon un responsable de coopérative qui relie la capitale à la région Sava. Cette flambée des frais de transport peut s'expliquer d'un point de vue logistique.
En effet, pour atteindre la ville de Sambava, les passagers doivent effectuer sept transbordements. Le tarif est de 100 000 Ar au départ d'Antananarivo pour atteindre la commune rurale de Beramanja où la route nationale N°6 est coupée près du pont Ifasy. Un vrai parcours du combattant attendrait la population à partir de ce point. La galère commencerait par une première traversée à pirogue moyennant un coût de 3 000 Ar par personne. Un trajet en taxi-moto pour atteindre le « pont mena » y ferait suite. L'aventure serait ensuite temporisée par quelques minutes de marche avant un autre trajet en taxi-moto au prix de 10 000 Ar pour enfin atteindre le pont de Mahavavy situé à Ambilobe. La dernière épreuve de cette boucle correspondrait à la traversée de la rivière Mahavavy. Une traversée, loin d'être gratuite, puisqu'il faudrait débourser 5 000 Ar.
Supplémentaires
La seconde épreuve se situe un peu plus loin de la ville d'Ambilobe, sur la RN5A. Le trajet Ambilobe-Sambava est divisé en quatre parties. La première, qui coûterait 10 000 Ar, correspondrait à l'axe Ambilobe-commune rurale de Maromokotra. De là, les passagers doivent rallier le PK 99 RN5 A près du pont Manankolana, Daraina puis de Daraina à Vohémar. C'est uniquement à partir de ce district que les passagers peuvent prendre un taxi-brousse régional à destination de Sambava. Soit, presque trois à quatre jours de voyage pour les quelque 1200 km de route. Outre ces frais de transport, il faut prendre en compte les coûts relatifs à la nourriture et aux imprévus pouvant survenir durant le trajet. Face à ces conséquences, le gouvernement affirme vouloir prendre des mesures urgentes afin de rétablir les liaisons entre les populations, les biens et les services concernés par ces routes nationales. D'ici là, les populations doivent faire avec ce qu'il y a.
