Les femmes qui ont choisi de travailler dans les mines artisanales s'exposent à de nombreux risques, ont averti les participants à la conférence nationale des femmes, qui se tient à Lubumbashi (Haut-Katanga) depuis jeudi 4 avril.
Ces femmes, toujours selon les participants, devraient choisir d'autres activités lucratives alternatives moins dangereuses.
Louis Watum, le président de la chambre des mines en RDC, appelle cette catégorie professionnelle des femmes à se tourner vers l'agriculture :
« C'est ici l'occasion de lancer un appel aux femmes des mines, particulièrement à celles qui évoluent dans l'artisanat, de se tourner vers les activités lucratives légales et moins contraignantes et moins dangereuses que les mines. Vous deviendrez alors, moteurs de la diversification économique. A mon humble avis, l'agriculture serait une bonne alternative à la mine artisanale si des efforts étaient fournis pour soutenir les femmes qui la pratiquent».
Ces efforts comprennent, selon lui, notamment l'accès équitable aux terres et la mise en place d'un cadastre agricole afin d'assurer la bonne administration des terres destinées à l'exploitation, la fourniture des intrants et des infrastructures agricoles.
Son voeu est que les travaux de cette conférence « soient des échanges de vulgarisation et de sensibilisation qui conduiront à la réduction sensible de la présence des femmes dans les mines artisanales, présence qui occasionne aussi celle des enfants alors que leur place est à l'école ».
Ces accises mettent l'accent entre autres sur l'exploitation minière artisanale, selon le président de la chambre des mines en RDC.
Elles sont organisées par l'ONG Women in the mining DRC (Wim DRC) sous le thème « Alternatives socio-économiques à l'exploitation artisanale ». Elles rassemblent une centaine des participants, dont la majorité est constituée des femmes venant du Bas Uele, du Grand Kasaï, du Grand Kivu, du Grand Katanga et de Kinshasa.