Au Niger, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir a dissout les conseils des collectivités territoriales sur ordonnance du général Tiani, homme fort du pays, le 4 avril 2024. Ces élus étaient restés en place suite au coup d'État du 26 juillet 2023. Ils sont désormais remplacés par des administrateurs délégués, nommés par décret du chef du CNSP. Une majorité d'entre eux sont issus des rangs des Forces de défense et de sécurité.
Au Niger, les conseils régionaux, des villes et des arrondissements sont dissous, par ordonnance du président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), structure qui a renversé le président Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023.
Ces conseillers, issus des élections locales de fin 2020, étaient les seuls élus encore en place depuis le coup d'État. Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS) de Mohamed Bazoum et Mahamadou Issoufou (président du pays de 2011 à 2021) avait alors remporté près de 1 800 sièges, sur plus de 4 000.
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Par un autre décret, le général Tiani nomme les personnes chargées de diriger les 266 communes du Niger. Une liste de 105 administrateurs délégués, dont plus de 80 issus des Forces de défense et de sécurité. Vingt-trois autres sont des civils. Dans la capitale, Niamey, le maire Oumarou Dogari est par exemple remplacé par un colonel de l'armée.
Le CNSP n'explique pas cette décision
Le communiqué du CNSP n'explique pas sa décision. Un mois après le coup d'État, les collectivités locales avaient fait part de leur soutien au CNSP. Mais, dans la société civile, certaines organisations ne trouvaient pas logique de maintenir ces élus après le coup d'État, alors que la Constitution est suspendue et les différentes institutions dissoutes.
Pour rappel, dans les semaines qui ont suivi la prise de pouvoir, le CNSP a nommé de nouveaux gouverneurs et préfets à la tête des régions et départements du pays.