La Fédération malgache d'athlétisme (FMA), après avoir participé aux Jeux africains d'Accra au mois de mars, a encore deux grands rendez-vous internationaux à honorer cette année : les Jeux olympiques de Paris 2024, et au 23e championnat d'Afrique d'athlétisme qui se tiendra au Cameroun. Pour bien préparer le rendez-vous africain à Douala, du 15 au 25 juin, un test de sélection d'athlètes seniors se fera au stade d'Alarobia, le 14 avril à partir de 8 heures.
« Après la belle démonstration de nos deux reines de l'athlétisme, Sidonie Fiadanantsoa sur le 100m haies et Claudine Nomenjanahary sur le 100m plat durant les Jeux africains d'Accra, elles sont toutes les deux qualifiées d'office en individuel, sans passer par le test de sélection. Elles ont déjà démontré de quoi elles sont capables. Elles seront nos chances de médailles. Le test de sélection du 14 avril, sert à repérer d'autres athlètes capables de défendre les couleurs malgaches», confie Johnson Rafenomanga, directeur technique national adjoint auprès de la Fédération malgache d'athlétisme.
Dégringolade
Pour le rendez-vous du 14 avril, deux épreuves sont au programme : le 100m et le 400m. Tous les athlètes, hommes et dames, capables d'atteindre le meilleur temps, sont invités à venir au stade d'Alarobia.
« Pour participer au championnat d'Afrique en juin, la FMA n'a pas d'état d'âme et refuse tout compromis. Les athlètes qui ont le meilleur temps, partiront au Cameroun. D'après ce que nous avons constaté à la suite de leur performance, les dames ont plus de chance de figurer dans la liste», martèle Johnson Rafenomanga.
L'adage sur « l'essentiel est de participer » n'a plus sa place dans le sport moderne. Tout se prépare et chaque athlète doit procéder étape par étape. Une ancienne gloire de l'athlétisme malgache qui veut garder l'anonymat, tire la sonnette d'alarme face à la dégringolade du niveau de l'athlétisme malgache à l'heure actuelle.
« L'athlétisme malgache est malade et a beaucoup régressé par rapport à l'ile Maurice. Beaucoup d'efforts restent à faire pour retrouver notre ancienne place. Auparavant, le principe se résumait ainsi: performances avant déplacements. Maintenant, c'est le contraire: déplacements puis performances. Dommage qu'aucun athlète n'ose se prononcer de peur d'être écarté de tout déplacement. Pour être performant, il faut des entraînements, des sacrifices et surtout une belle implication de la direction technique nationale », confie notre interlocuteur.