Malgré les incertitudes, les banques ont bouclé l'année 2023, sous une note plutôt positive. À savoir, une hausse saisonnière des activités de crédit.
Le commerce reste encore et toujours le secteur privilégié des financements bancaires. Selon la dernière édition de l'enquête auprès du secteur publiée par la Banque Centrale de Madagascar « la priorité et la préférence des banques dans le financement resteront les entreprises du secteur de commerce ». Ce résultat de l'enquête concerne la prévision pour le premier trimestre 2024.
Aucune difficulté. L'enquête sur le secteur bancaire table cependant sur la continuité des financements des entreprises du secteur des bâtiments et travaux publics (BTP) qui représenteraient 13,3% des crédits. Après ces deux secteurs, ce sont ceux de la distribution pétrolière, de l'agriculture et du transport sont prévues faire l'objet de plus de financement bancaire. Durant ce premier trimestre 2024, les banques enquêtées ont déclaré n'avoir aucune difficulté face à une expansion soudaine des demandes de crédits. « Pour le premier trimestre 2024 et par rapport au quatrième trimestre 2023, les banques prévoient une poursuite de l'augmentation des activités de crédits. Les investissements, l'effectif des employés, les niveaux des taux d'intérêts moyens débiteurs et créditeurs ainsi que les charges salariales seraient également revus à la hausse ».
Contexte d'incertitude. Au chapitre des bilans, les activités de crédit ont affiché une tendance à la hausse des demandes de prêts et de tirages sur les lignes de crédit durant le quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre 2023 . «Malgré une hausse des coûts d'exploitation entre le troisième et le quatrième trimestre, la majorité des banques ont affirmé avoir enregistré une augmentation de leurs bénéfices. En termes de taux d'intérêts, les banques ont estimé une revue à la hausse des taux moyens débiteurs et créditeurs. Les trois principaux facteurs limitant le développement des activités des banques ont été les incertitudes liées au contexte sociopolitique, les incertitudes liées à la conjoncture économique et les obligations vis-à-vis de la fiscalité ». Par ailleurs, le contexte d'incertitude sur la conjoncture économique, ont amené les banques à prioriser les risques à court terme. Ainsi, « les crédits à court terme sont prévus occuper une part de 66,7 % des crédits à allouer ».
Hausse saisonnière. Malgré ces incertitudes, les banques ont bouclé l'année 2023, sous une note plutôt positive. À savoir, une hausse saisonnière des activités de crédit En effet, les banques ont déclaré une hausse de la demande de prêts et des tirages sur les lignes de crédit durant le quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre. Malgré une hausse des coûts d'exploitation entre le troisième et le quatrième trimestre, la majorité des banques ont affirmé avoir enregistré une augmentation de leurs bénéfices. En termes de taux d'intérêts, les banques ont estimé une revue à la hausse des taux moyens débiteurs et créditeurs.
Par ailleurs, les demandes de prêts et les tirages sur les lignes de crédit ont augmenté (soldes d'opinion de +83,5 % respectivement) pour le trimestre sous revue par rapport au trimestre précédent. « Généralement comme chaque année, le quatrième trimestre est une période propice pendant laquelle les activités de crédit se développent le plus. Les encours des créances sur l'économie du quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre ont enregistré une hausse de 3,2 %. En termes de valeur, cette variation a été de 342,9 milliards d'ariary et les encours de créances sur l'économie à fin décembre 2023 se sont élevés à 11 206,9 milliards d'ariary », précise l'enquête sur le secteur de la Banque Centrale.