Les Malgaches ont repris leur rythme de vie routinier, fait de stress et d'efforts pour arriver à vivre tane nt bien que mal. Actuellement, c'est la manière de gérer un budget insuffisant qui mine un moral déjà mal en point. Un classement établi récemment, portant sur la perception du bonheur en Afrique, montrait que Madagascar se trouvait dans le queue de peloton des pays africains. Il traduit parfaitement ce sentiment de mal être des habitants de la grande île qui sont accablés d'épreuves et qui le supportent tant bien que mal. Les étrangers ne cachent pas leur étonnement devant cette résignation bien malgache. Cette disposition d'esprit leur permet de ne pas baisser les bras et de se lancer avec courage dans leur lutte pour la survie.
Le poids de la fatalité chez les Malgaches
Le premier souci des Malgaches, c'est d'essayer de se nourrir correctement. Pour la grande majorité d'entre eux, c'est une véritable gageure . La hausse vertigineuse des prix des produits de base comme le riz, le sucre, l'huile ou même les légumes ne leur permet plus de manger à leur faim. Acheter de la viande est devenu un luxe qu'ils ne peuvent pas se permettre. Dans ce contexte, il est normal que la perception du bonheur semble très éloignée des paramètres utilisés pour le mesurer. La notion de divertissement semble très éloignée de cette vie de labeurs et d'épreuves.
Le cercle familial reste un refuge, mais les liens traditionnels commencent à se défaire. L'environnement dans lequel les Malgaches évoluent actuellement ne leur permet pas de retrouver ces valeurs qui fondent les bases de la société traditionnelle. Le respect, l'entraide ou le « fihavanana » ne sont plus des notions que l'on évoque régulièrement. La dureté de la vie les a quelque peu occultées. Les Malgaches semblent faire preuve de fatalité, mais ils leur tardent de voir leur sort s'améliorer.Ils attendent l'impulsion que peuvent leur donner des hommes et des femmes politiques dignes de ce nom.