La Haute Cour militaire, siégeant en chambre foraine à Goma, rendra son verdict la semaine prochaine dans le procès de onze officiers militaires. Ces derniers sont poursuivis pour fuite devant l'ennemi, incitation de militaires à commettre des actes délictueux, faux et usage de faux. Le ministère public avait requis contre eux la peine capitale.
Cette composition a levé cette option à l'audience du vendredi 5 avril à Goma, après avoir pris cette affaire en délibéré.
Ces onze officiers font partie du 223è bataillon de l'Unité de réaction rapide (URR).
Parmi eux, figurent le colonel Patient Mushengezi, commandant bataillon et le lieutenant-colonel Gabriel Paluku, commandant second en charge des opérations et renseignements au sein d'URR.
Tous deux sont inculpés par le parquet militaire pour incitation de militaires à commettre des actes contraires à la discipline militaire et fuite devant l'ennemi à Lushangi/café, le 25 décembre dernier.
L'organe de la loi poursuit les neuf autres officiers militaires pour fuite devant l'ennemi.
Dans leurs moyens de défense, les avocats de deux principaux prévenus ont soutenu devant la Haute Cour que les éléments matériels constitutifs des griefs mises à charge n'existaient pas.
Alexis Olenga, l'un des avocats des prévenus, a demandé l'acquittement pur et simple de ses clients.
Fin mars dernier, le ministère public avait requis la peine de mort contre ces onze officiers des FARDC.