Praia, la capitale du Cap-Vert est baignée de musique toute cette semaine, avec le réputé Kriol Jazz Festival, ce week-end - Salif Keita et Steve Coleman notamment seront sur scène - et l'Atlantic Music Expo qui a duré toute la semaine. Ce marché de la musique permet aux artistes de présenter leur musique devant des professionnels mais aussi devant le public car tous les concerts sont gratuits. Certains musiciens sont venus de loin, notamment Jocelyn Balu, prince de la rumba congolaise.
Une voix en or, un sacré sourire et un garçon extrêmement attachant. Jocelyn Balu chante chaque matin pour que la vie se passe bien : « Que les grands esprits me guident et que tout se passe bien. »
Comme de nombreux Cap-verdiens, Jocelyn Balu a la nostalgie, celle de son pays, car l'artiste a quitté Kinshasa pour la France, avec l'espoir de mieux gagner sa vie.
Authentique, le chanteur de rumba attend mieux des leaders politiques : qu'ils respectent et appliquent notamment les idéaux de Patrice Lumumba, une figure oubliée, estime-t-il: « Tout ce que Lumumba avait dit, surtout dans son discours, on devrait l'enseigner, pour commencer, à l'école. C'est bizarre que déjà, on ne l'enseigne pas à l'école. C'est la base. »
« Tu dois tout arrêter pour aller chercher l'avenir ailleurs »
Comme de nombreux les Capverdiens, Jocelyn Balu a la nostalgie, celle de son pays, car l'artiste a quitté Kinshasa pour la France avec l'espoir de mieux gagner sa vie : « Entre la déception et l'amour que tu portes à ce pays... malheureusement, tu dois tout arrêter pour aller chercher l'avenir ailleurs. »
Face aux troubles que connaît la RDC et aux divisons au sein des communautés, Jocelyn Balu estime donc que seul le peuple pourra apporter la solution : « Donc, s'il y a des problèmes au Congo, cela veut dire que c'est nous, le problème. Le jour où on se dira, ça doit s'arrêter, ça s'arrêtera. »
Rappelons que la rumba congolaise est inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco, depuis 2021.