Ile Maurice: La campagne «Mama later pe soufer...» se poursuit

«Mama later pe soufer, nou bizin nouri so lever», c'est dans le cadre de cette campagne nationale, lancée le 20 mars par les Inner Wheel Clubs de Quatre-Bornes et de Curepipe qu'un forum a eu lieu. C'était hier, à l'auditorium Octave Wiehe, en collaboration avec la faculté d'agriculture de l'Université de Maurice. Le but : une discussion constructive autour de la dégradation des sols.

Pierre Baissac, Advisor Ecological Resilience et président de la Royal Society of Arts & Sciences, a souligné que le sol est un élément majeur de tout l'écosystème terrestre. Il constitue l'un des réservoirs de biodiversité les plus importants de la planète : des bactéries, des champignons, des insectes, des vers de terre et d'autres organismes y vivent et interagissent dans le sol. Dans un sol riche et fertile, il existe une grande diversité biologique. Toutefois, l'utilisation excessive de fertilisants, pesticides, herbicides et fongicides contribue à l'appauvrissement du sol.

Ludy Ramalingum, présidente de l'Inner Wheel Club de Quatre-Bornes, réclame un changement. «Nous sommes en train de détruire le sol. La terre est malade. Elle ne peut plus produire. Il faut prendre soin d'elle». Pour ce faire, elle soutient que le changement doit commencer par les consommateurs. «Les consommateurs ont tendance à choisir les plus beaux légumes au marché. Ce qui encourage l'utilisation de produits chimiques pour les cultiver. Ceux qui travaillent dans le domaine ont besoin d'argent et doivent satisfaire la demande. Ainsi, ils fournissent ce que les consommateurs recherchent. Les consommateurs doivent changer d'attitude.» Ces produits chimiques, a-t-elle insisté, sont non seulement nocifs à l'environnement mais aussi à la santé. La nature peut survivre sans notre intervention. Laissons le sol devenir sain.

La campagne «Mama later pe soufer, nou bizin nouri so lever» pour sensibiliser à la préservation des sols maltraités durera jusqu'au 27 avril.

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