Certains membres de la coalition d'opposition ont été arrêtés mercredi après-midi alors qu'ils faisaient campagne contre la constitution sur un marché de la banlieue de Lomé, la capitale togolaise, a déclaré le porte-parole Thomas Nsoukpoe.
D'autres ont été arrêtés la nuit lors d'une réunion au domicile d'un membre de la coalition.
Les partis d'opposition togolais ont commencé leur campagne après que l'Assemblée nationale a adopté la nouvelle constitution qui allonge le mandat présidentiel d'un an, passant de 5 à 6, tout en limitant le nombre de mandats à un.
Selon la nouvelle constitution, qui introduit un système de gouvernement parlementaire, le président ne sera plus élu au suffrage universel, mais par les membres du Parlement.
La constitution ne prend pas en compte le temps déjà passé au pouvoir, qui pourrait permettre à Faure Gnassingbé de rester au pouvoir jusqu'en 2031 s'il est réélu en 2025.
En réaction aux voix de l'opposition, le bureau du président a annoncé mercredi des consultations à l'échelle nationale sur la révision de la constitution et a retardé les élections législatives et régionales initialement prévues le 20 avril.
Plusieurs partis ont condamné cette décision et appelé à manifester les 11, 12 et 13 avril.
"Le corps électoral ayant été convoqué par décret, il n'est pas possible de suspendre la campagne électorale et de reporter les élections au moyen d'une simple annonce", ont-ils déclaré jeudi dans un communiqué.
La présidence n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de Reuters sur les arrestations effectuées mercredi.
Les voix de l'opposition se font de plus en plus fortes au Togo, producteur de phosphate à propos d'une réforme constitutionnelle qui pourrait changer la manière dont le président est élu.
(Avec Reuters)