Sénégal: Programme pour la transparence et la recevabilité dans le secteur extractif - Des acteurs des zones minières du Damga et du Bosséa capacités en gouvernance du secteur extractif

Les membres des OTSE (Cellule de l'Observatoire Territorial du Secteur Extractif) de Hamady Ounaré, Orkadiéré, Dendory et Thilogne, ont été capacités, dans le cadre de l'amélioration de la gouvernance du secteur extractif, afin de mieux accompagner les communautés des zones impactées. C'est durant des ateliers de formation déroulés par le Forum Civil et l'ONG 3D à l'intention des acteurs des zones minières du Damga (département de Kanel) et du Bosséa (arrondissement des Agnam).

S'adossant à l'objectif du projet TRACES qui «vise à accroître la transparence et les mécanismes de responsabilisation dans les secteurs minier, pétrolier et gazier pour une meilleure gestion des revenus, et à promouvoir une plus grande transparence grâce à des mécanismes de surveillance et une gestion des revenus plus efficace», le Forum Civil, en partenariat avec l'ONG 3D, multiplie des rencontres de capacitation des acteurs des zones minières, en leur offrant les outils nécessaires dans le cadre de l'amélioration de la gouvernance du secteur extractif.

On note, dans un document mis à profit, que «la première année de mise en oeuvre a été caractérisée par une série d'initiatives substantielles d'engagement des parties prenantes, la mise en place de cadres de dialogue et de concertation au niveau territorial, des efforts ciblés sur la sensibilisation à travers des sessions complètes de formation et de renforcement des capacités pour diverses parties prenantes, englobant des organisations de la société civile, des journalistes, des professionnels des médias, des parlementaires, des autorités locales et d'autres cibles pertinentes».

C'est dans cette dynamique, que le Forum Civil a mis en place onze (11) Observatoires Territoriaux sur le Secteur Extractif (OTSE) dans la zone d'intervention. Sous ce registre, «les membres de ces observatoires ont bénéficié de sessions de renforcement de capacités sur des thématiques variées que sont entre autres : les fonds et revenus issus du secteur extractif, la responsabilité sociétale d'entreprise, le suivi environnemental et les plans de gestion environnementale et sociale, le contenu local ...».

Ces différentes sessions de renforcement des capacités ont servi d'occasion aux membres des OTSE de formuler des recommandations pour l'amélioration de la gouvernance du secteur extractif en proposant, entre autres activités, «des sessions de formation sur des thèmes spécifiques que sont le droit d'agir en matière environnementale, les obligations des entreprises, les outils de communication pour un plaidoyer effectif pour la transparence et la redevabilité dans le secteur extractif».

C'est dans cette perspective que s'inscrit l'organisation des différents ateliers de structuration et d'élaboration de plan d'actions qui viennent d'être déroulés à l'endroit des membres des Observatoires Territoriaux sur le Secteur Extractif (OTSE) des zones minières du Damga (département de Kanel) et du Bosséa (arrondissement des Agnam), le week-end dernier.

OUTILLER DAVANTAGE LES MEMBRES DES OTSE SUR LA QUESTION EXTRACTIVE

Dans le département de Kanel, où sont exploités les phosphates de Matam, la rencontre a permis aux membres des OTSE de Hamady Ounaré et Dendori, d'échanger sur les activités déjà menées et d'élaborer un plan d'actions. Ce dont se réjouit Djibril Diawara, membre de l'observatoire de Dendori, qui annonce sa satisfaction à l'endroit du plan d'actions qui prend en charge «l'autonomisation des femmes, les suivis des fonds miniers, le suivi de l'environnement, la RSE (Responsabilité Sociétale d'Entreprise, ndlr), les obligations contractuelles et les obligations légales, ainsi que le contenu local».

Dans l'arrondissement des Agnam, où les activités de mise à niveau se sont déroulées dans la commune de Thilogne, la session de formation des membres de l'OTSE, a aussi mis l'accent essentiellement sur l'élaboration d'un plan d'actions, en plus d'autres sujets ayant trait au règlement des conflits et le plan de gestion environnementale et sociétale. En perspective de l'exploitation des gisements qui ont été découverts dans la zone, les membres de l'OTSE ont déjà, de l'avis de Mamadou Ndiaye, responsable de la structure, «déroulé des émissions de sensibilisation et d'éveil de conscience et d'alerte également avec les radios communautaires».

«Une manière d'anticiper les problèmes pour les appréhender, en conscientisant les populations, afin qu'elles puissent être des forces de proposition et ne pas subir les conséquences de l'extraction minière», relève Bocar Koundoul, un membre du Forum Civil, qui alerte sur «les éventuels conflits liés au manque de partage et de connaissance et surtout à la non redevabilité que l'exploitation des ressources minières génère».

Selon lui, les différentes rencontres, déroulées à l'endroit des communautés, ont pour sens d'éviter que ce qui est arrivé ailleurs n'arrive à la zone du Bosséa. A l'occasion, poursuit-il, il convient de «donner à chaque acteur les éléments de langage et la posture qu'il faut. Mais aussi et surtout de permettre aux acteurs de connaître leurs droits pour mieux les négocier».

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