Ile Maurice: Rescapé de l'incendie du «kanwar» à Arsenal - Kishan Bowen et son parcours du combattant

Il était un des huit pèlerins qui avaient le kanwar sur les épaules quand la structure a pris feu à Arsenal, le 3 mars dernier après avoir touché un fil électrique. Son ami, Nilesh Mangrabala, est toujours admis à l'unité des soins intensifs à l'hôpital Sir Seewoosagur Ramgoolam de Pamplemousses. Il s'agit de Kishan Bowen de la route Dispensaire à Triolet.

Ce jeune de 29 ans, brûlé au pied, devait garder la chambre 24 heures sur 24. Il estime que les services de la Santé l'ont fait tourner en rond et ce n'est que le lundi 1er avril qu'il a été ausculté par un neurologue qui a conclu que le jeune homme a eu plusieurs tissus endommagés. Il doit ainsi suivre un traitement de longue haleine.

Sa mère, Indira, doit veiller matin et soir sur son unique fils. Elle raconte que ce dernier, qui a eu sa décharge le lendemain de ce triste accident, a fait le va-et-vient à plusieurs reprises entre sa maison et l'hôpital, sans que des médecins aient pu dire de quoi il souffre. Il a été ausculté par un cardiologue, un psychologue, un psychiatre, mais sans grands résultats. «Si la plupart des médecins ont été gentils avec lui, malheureusement, certains ont montré leur irritation. Une personne qui a vécu un tel traumatisme aurait dû être traitée avec une certaine attention», estime sa maman, très affectée par ce qui est arrivé à son fils. Elle ajoute qu'heureusement, elle ne travaille pas, ce qui lui permet de veiller sur le blessé.

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Elle se rappelle comment son époux et elle ont eu des difficultés à voir leur fils à l'hôpital, le premier jour. «On nous a dit qu'il faut attendre. J'ai entendu dire qu'aucun parent n'aurait le droit d'entrer dans les salles, car le Premier ministre devait venir sur place pour visiter ceux qui ont été admis !»

Kishan Bowen est employé dans une entreprise privée de Grand-Baie. Il est en congé de maladie et à la fin de mars, il a reçu ses salaires. Mais il ne sait pas ce qui lui arrivera à la fin de ce mois. «Pour l'heure, je ne sais pas si mon fils recevra une prestation sociale. Il devait convoler en justes noces en août de l'année prochaine, mais je commence à poser des questions surtout au niveau financier», s'inquiète Indira.

Flash-back jusqu'au jour de ce tragique incident. «Je devais accompagner mes amis jusqu'à Port-Louis et retourner à la maison car je devais travailler le lendemain. Et j'ai pensé à les rejoindre mardi.» Le jeune homme était par terre, ayant perdu connaissance. Ses savates ont été complètement brûlées. Contrairement à d'autres amis qui ont été conduits à l'hôpital par des ambulances, un ami l'avait vite transporté à l'hôpital. Il a repris connaissance quelques minutes après son arrivée dans cet établissement.

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