Congo-Kinshasa: Assemblée nationale - La bataille pour la conquête du perchoir lancée

La bataille pour le perchoir de l'Assemblée nationale vient d'être lancée et trois noms circulent déjà comme potentiels candidats au poste. Il s'agit de Vital Kamerhe, Modeste Bahati et Mboso Nkodia, tous trois membres de l'Union sacrée de la nation, actuelle majorité au pouvoir.

Chacun des trois prétendants met les bouchées doubles pour être porté à la tête de la chambre basse, une des institutions-clés qui cristallisent les espérances de tout un peuple. La bataille semble se focaliser sur le poids politique de chacune des plateformes dont est issu le candidat à l'instar de l'Alliance des forces démocratiques du Congo (AFDC) de Modeste Bahati.

Avec la constellation de ses différents types de mosaïque, ce regroupement passe aujourd'hui pour la deuxième force politique du pays derrière l'Union pour la démocratie et le progrès social. Avec ses cent vingt-deux élus dont trente-sept nationaux et soixante-seize provinciaux, l'AFDC se croit en droit de revendiquer la présidence de la chambre basse.

Nonobstant l'argument du poids politique, l'Union pour la nation congolaise de Vital Kamerhe croit avoir droit de cité dans ce challenge eu égard au nombre d'élus dont elle se prévaut aujourd'hui sur la scène politique nationale. Au-delà, les partisans de Kamerhe mettent également en relief la combativité affiché par ce dernier pendant la campagne électorale. Il est, dit-on, presque le seul à avoir sillonné une grande partie du pays pour prêcher Tshisekedi à qui il a offert son fief du Sud-Kivu où il fût voté massivement. Et les pro Kamerhe d'ajouter que leur leader présente le meilleur profil que Mboso et Bahati, deux octogénaires en fin de carrière qui feraient mieux d'abdiquer.

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Bien que conscient du niveau de son regroupement politique qui compte moins d'une dizaine des députés à l'hémicycle, l'ex-speaker Mboso Nkidia entend rempiler. À plus de 80 ans, il refuse de prendre sa retraite. Au contraire, il croit avoir encore suffisamment d'énergie pour servir le pays et le président Félix Tshisekedi. Ceci, explique-t-il, est tributaire du fait qu'il ne nourrit aucune ambition politique si ce n'est accompagner la vision salvatrice du chef de l'Etat pour la nation. Pour Mboso donc, reprendre la direction de la chambre basse ne sera que justice pour les hauts faits réalisés à l'Assemblée nationale sous son règne.

À tout prendre, la passe d'armes entre ces trois personnalités ne se fera pas sans casse. Difficile arbitrage donc pour Félix Tshisekedi. S'il jette son dévolu sur un des candidats, il risquerait de se créer l'inimitié de deux autres qui ne seront pas choisis alors qu'il s'agit là des personnes qui ont contribué à sa réélection.

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