Ile Maurice: La SST à la recherche d'un portable déjà sécurisé chez Akil Bissessur

Coup de théâtre hier, lundi matin, dans l'enquête sur l'exercice de livraison contrôlée effectuée dans l'appartement d'Akil Bissessur (photo) à Dreamton Sodnac, en juin dernier. Rappelez-vous, lors de cette opération de la Special Striking Team (SST), qui avait fait couler beaucoup d'encre, un policier s'était déguisé en facteur pour remettre un colis portant l'adresse de l'avocat mais avec comme destinataire le nom de son frère, Avinash Bissessur. L'enveloppe en provenance de l'Allemagne contenait 1 022 comprimés d'ecstasy d'une valeur marchande de Rs 1,5 million.

Cette fois, l'avocat est accusé de vol et de possession d'objet volé, à savoir un téléphone portable. Il a été inculpé devant la justice hier et a recouvré la liberté conditionnelle contre le paiement de deux cautions de Rs 5 000. Selon les enquêteurs, un des portables saisis lors du raid de juin dernier dans l'appartement d'Akil Bissessur avait été rapporté perdu avec sa carte SIM par une habitante de Trois Boutiques. Selon cette dernière, son fils qui utilisait le téléphone, l'aurait perdu à Pointe-aux-Piments en 2020. Selon la SST, Me Bissessur aurait utilisé ce portable pour commander le colis.

Les hommes du surintendant Ashik Jagai ont débarqué chez Akil Bissessur, hier matin, lundi, à Sodnac et ont perquisitionné son appartement. Me Bissessur et sa compagne Doomila Moheeputh ont été embarqués pour les Casernes centrales afin d'être interrogés. Une autre équipe de la SST a investi la maison d'Avinash Bissessur, qui vit aussi à Sodnac. Avinash Bissessur a également été conduit au quartier général de la SST pour interrogatoire. Doomila Moheeputh et Avinash Bissessur ont ensuite été autorisés à rentrer alors qu'Akil Bissessur a été traduit en cour de Rose-Hill pour son inculpation.

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À sa sortie du tribunal, Me Bissessur a déclaré qu'il s'agit de sa sixième arrestation sous ce régime qu'il considère «totalitaire. Les accusations sont les unes plus ridicules que les autres. Lundi, la SST a débarqué munie d'un mandat de perquisition signé par l'assistant commissaire de police Gangadin. Les policiers étaient à la recherche d'un portable où j'ai des preuves sur caméra qu'ils l'avaient planté dans un tiroir chez moi en juin. Ce même portable avait été saisi par la police et aujourd'hui, ils viennent me dire qu'ils sont à la recherche de ce portable !» souligne Akil Bissessur. Il est défendu par Meᣵ Rama Valayden, Sanjeev Teeluckdharry, Prashant Ramlall et Vimal Rajkoomar. L'avocat se demande si cette arrestation n'est pas liée au fait qu'il vient de mettre un post sur Facebook alors qu'il avait été absent des réseaux sociaux pendant une longue période.

Pour Me Teeluckdharry, cette arrestation est «politically motivated. Pé persékit Akil ek so fami, pé viktimiz zot. Pé rod téléfonn kokin apré komié létan ki zot mem inn planté dan enn tirwar ek téléfonn-la ti déza 'secured'.» Me Teeluckdharry a logé une motion pour rayer cette affaire, qui sera appelée en cour le 10 juin, et explique que le panel d'avocats d'Akil Bissessur a «challenged» l'accusation provisoire de drogue devant le tribunal de Mahébourg et que la police essaie de revenir à la charge avec une accusation de vol et de possession d'objet volé.

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