Congo-Brazzaville: Santé publique - L'O2CD exhorte le gouvernement à garantir les droits des patients

Dans une note de position adressée récemment aux autorités congolaises, l'Observatoire congolais des droits des consommateurs (O2CD) a fait état des défaillances du système sanitaire national. L'O2CD a plaidé pour un meilleur accès aux soins pour tous et l'implication des communautés dans la gestion des formations sanitaires à travers les comités locaux.

Le message de l'organisation de la société civile O2CD s'inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la santé, le 7 avril, dont le thème s'intitule « Noter santé, nos droits ». Elle a insisté sur les quatre éléments clés dans l'administration des soins, notamment la non-discrimination, l'accessibilité physique, l'accessibilité économique et l'accessibilité des informations.

Si la société civile reconnaît des progrès dans la construction des infrastructures, de nombreux défis subsistent quant à la fourniture des médicaments et des équipements nécessaires, à la disponibilité du personnel médical qualifié et à l'approvisionnement en eau et des moyens d'assainissement appropriés. Dans une revue du secteur de la santé réalisée en 2018, les autorités avaient pourtant identifié les actions prioritaires pour pallier l'insuffisance des mécanismes de redevabilité dans le secteur de la santé ; la faible implication des communautés et des organisations de la société civile dans la gestion de la santé…

%

Pour le secrétaire exécutif de l'O2CD, Mermans Babounga, les services de santé devraient être accessibles à tous, en particulier aux groupes les plus vulnérables, sans discrimination aucune. « De même, les coûts des consultations et des actes médicaux doivent être abordables pour tous, et ceux-ci doivent être établis sur la base du principe de l'équité de façon à ce que les ménages les plus démunis ne soient pas confrontés à des frais de santé démesurés », a-t- il plaidé.

L'observatoire milite pour l'approbation par le gouvernement congolais de la charte du patient en vue de permettre à la société civile de se doter d'un outil de régulation des relations entre les patients et les soignants. Il faut noter que le projet de la charte du patient prône le droit à l'accueil ; le droit d'être consulté ; le droit à un traitement équitable ; le droit à une observation médicale gratuite ; le droit à l'information ; le droit à la prestation de services de qualité ; le droit d'égal accès ; le droit au libre choix ; le droit d'accès à son dossier médical.

Le texte reconnaît également le droit au consentement ; le droit à une assistance de l'enfant hospitalisé ; le droit à la représentation ; le droit à la protection de la vie privée ; le droit à la protection aux infections nosocomiales ; le droit au secret professionnel ; le droit à être accompagné ; le droit au respect de la personne et de son intimité ; le droit à la continuité des soins.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.