Le nouveau gouvernement sénégalais a tenu, le 9 avril, son premier Conseil des ministres, une semaine après l'investiture du président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
Les vingt-cinq ministres et cinq secrétaires d'État du nouveau gouvernement dirigé par Ousmane Sonko se sont réunis pour une première fois au Palais de la République. « C'est un premier Conseil des ministres de prise de contact pour donner les grandes orientations aux ministres qui n'ont pas tous encore été installés », a expliqué Moustapha Sarré, nouveau porte-parole du gouvernement qui est aussi ministre de la Formation professionnelle.
Selon le communiqué du Conseil des ministres, le président Bassirou Diomaye Faye a demandé au Premier ministre, Ousmane Sonko, de « veiller à la mise en place effective et rapide des cabinets ministériels » et de « proposer une nouvelle organisation rationalisée ».
Le chef de l'État a invité les membres du gouvernement « à rester humbles et sobres, à cultiver l'écoute, l'efficacité, dans la collégialité et la solidarité ».
Le président de la République a également demandé au Premier ministre d'examiner « la situation générale des finances publiques, de la coopération internationale et des partenariats public-privé » mais aussi d'engager « sans délai, avec le secteur privé » la mise en oeuvre « d'une politique hardie de relance de l'économie nationale ».
Précisons que les conséquences économiques de la crise politique au Sénégal sont ressenties lourdement dans tout le pays. Le tourisme figure parmi les secteurs économiques majeurs impactés. Quelque 25 à 30% des réservations touristiques ont été annulées depuis le début de la crise.
Des projets clés pour le pays, notamment dans le secteur des hydrocarbures, ont été affectés. La question de l'aide internationale se pose également. Le Fonds monétaire international a récemment approuvé un programme d'aide de 1,8 milliard de dollars, tablant sur une croissance de 8,8 % en 2024. Mais les investissements futurs risquent d'être reportés, ce qui pourrait compromettre la croissance économique prévue.
Le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, qui promet de favoriser le patriotisme économique et renégocier les contrats avec l'étranger, devra faire face à de nombreux défis pour restaurer la confiance des investisseurs, stabiliser l'économie et maintenir le cap de la croissance.