Qui prendre, qui laisser dans la composition de la nouvelle équipe gouvernementale encore en gestation en RD. Congo ? Quelle en sera la taille ? Avec qui convoler en justes noces, pour aider le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo à ne pas avoir d'épaules frêles dans l'accomplissement de ses six engagements majeurs pris devant le peuple congolais, le 20 janvier 2024, au Stade de Martyrs, le jour de son investiture ? Telles sont, en tout cas, les questions auxquelles Judith Suminwa Tuluka, nommée au fonction de Premier Ministre, se doit de réfléchir mille et une fois, avant d'agir. Au demeurant, faut-il prendre les mêmes, les reconduire et recommencer ? Y a-t-il moyen de trier parmi eux, ceux qui ont bien travaillé ou, simplement, l'heure a sonné de tout chambouler ? Passons !
Diagnostic
Si souvent, il a été démontré qu'en RD. Congo, ce n'est pas le nombre de Vice-Premiers Ministres, Ministres d'Etat, Ministres ou de Vice-Ministres qui détermine la réussite d'une action gouvernementale.
Cela peut constituer, par contre, un facteur de chevauchement, de télescopage d'attributions et d'expansion des conflits des compétences entre les différents Ministères ayant jusqu'à la virgule près, le même objet et les visées similaires.
Certes, l'idée de la gestion des ambitions et, surtout, de la redistribution des cartes, après avoir brigué un deuxième mandat avec le concours des uns et des autres, demeure constante dans le microcosme politique congolais.
Mais, ceci n'est nullement une raison suffisante pour occulter le but recherché, ni se dérober de l'obligation des résultats qui incombe à tous les sociétaires de tout gouvernement, fut-il celui qui, en principe, est attendu en RD. Congo. Dans un contexte marqué essentiellement par la guerre d'agression ourdie par le Rwanda derrière le M23 et tant d'autres groupes armés opérant dans l'Est de la RD. Congo et face à la nécessité d'opérer des réformes structurelles transitant par un changement en profondeur des mentalités, en mettant fin, par exemple, aux velléités ambiantes de corruption, de concussion ou de dol, l'orthodoxie financière s'impose dans la gestion de la Res Publica, comme la seule clé de voûte susceptible de faire bouger les lignes.
D'ailleurs, au fond, devant les caisses de l'Etat placées sous oxygène en raison des multiples charges courantes et urgentes liées notamment, au fonctionnement du corpus institutionnel, il y a là la nécessité impérieuse de casser le cycle des dépenses biscornues et de privilégier les efforts de guerre, d'investissement, de relance économique et agricole, s'il faut espérer l'amélioration du social et sortir, en même temps, la RD. Congo de l'auberge ou du gouffre, d'ici la fin de la nouvelle mandature, 2023-2028, de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Président réélu, le 20 décembre 2023 et investi, depuis le 20 janvier 2024.
Posologie
A l'analyse, la réduction du train de vie des institutions, y compris même de celles qui viennent de s'ajouter à l'instar de nouveaux Conseillers Communaux issus des élections du 20 décembre 2023, permettrait de comprimer le volume des dépenses de l'Etat et de se donner les moyens nécessaires pour réorienter le surplus vers d'autres priorités.
Voilà pourquoi, Judith Suminwa Tuluka, oeuvrant pour la réussite de la vision du Chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, et la satisfaction des intérêts vitaux de la population congolaise, devra se doter d'un programme conséquent et présenter, à brève échéance, dès que le Bureau définitif de l'Assemblée Nationale, est connu, un nouveau collectif budgétaire portant révision de la Loi des Finances de l'exercice 2024, tel qu'adoptée et promulguée jusqu'à ce jour.
Halte au saucissonnage !
Une autre piste à exploiter, c'est celle, sans nul doute, qui consiste à éviter le saucissonnage des Ministères, en multipliant des postes pour assouvir des appétits gloutons des acteurs politiques.
Peu importe les subterfuges, il serait recommandable, après tout, de revenir à la formule du regroupement des Ministères clés.
Ce serait, de l'avis de plusieurs experts attentifs, l'une des meilleures recettes pour contourner cette difficulté-là et conjurer les rêves de ceux qui font du gouvernement, la vache à lait, un lieu de villégiature ou, simplement, de rente viagère où chacun, au bout de sa longue lutte politique, viendrait trouver sa part d'éléphant ainsi dépecé.
A titre purement illustratif, il y a lieu de recoupler les ministères suivants : Industrie, Commerce Extérieur, Petites et Moyennes Entreprises ; Environnement et Tourisme ; Justice, Garde des Sceaux et Droits Humains ; Affaires Etrangères, Coopération Internationale et Francophonie ; Postes, Télécommunications et Numérique ; Affaires Sociales et questions humanitaires ; Enseignement Supérieur, Universitaire et Recherche Scientifique ; Agriculture, Pêche et Elevage ; Energie et Hydrocarbures ; Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel.
La liste de ces exemples n'est, forcément, pas exhaustive. Car, quoi qu'il en soit, un tel exercice pourrait s'étendre à l'ensemble de Ministères pour bien apprécier leur contenu en termes d'attributions et, au besoin, supprimer certains, s'ils ne sont plus utiles, ou, à tout le moins, les remettre ensemble, comme ce fut le cas à une certaine période de l'histoire de la RD. Congo.