En Centrafrique, depuis la mise en place il y a quelques jours d'une taxe de 1 % sur toutes les transactions financières numériques, le gouvernement tape du poing sur la table pour calmer la population centrafricaine qui ne décolère pas. Car les opérateurs téléphoniques ont fortement répercuté cette taxe sur les frais de transaction, poussant le ministre en charge de l'Économie numérique à ordonner mercredi 10 avril à Orange Centrafrique de revenir à son ancienne tarification.
Sur les opérations de Mobile Money, par exemple, l'opérateur a augmenté ses frais de transaction de 300 %, selon la société civile. Alors le gouvernement tape du poing sur la table pour calmer la colère de la population centrafricaine.
Le ministre en charge de l'Économie numérique accuse également Orange Centrafrique d'avoir augmenté ses tarifs unilatéralement, lui ordonnant dans un communiqué, rendu public mercredi, de revenir à l'ancienne tarification en attendant un accord sur les nouveaux prix.
Selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, Orange Centrafrique aurait « rehaussé les prix de manière unilatérale », alors qu'un organe de régulation aurait dû « examiner » et éventuellement valider cette décision.
Quand on augmente les tarifs de télécommunication, il y a un organe de régulation qui l'accepte. En fait, Orange a rehaussé les prix de manière unilatérale. Ça ne se fait pas comme ça. Les textes sont clairs et le ministre aussi a été pris de court. C'est pour cette raison qu'il a déjà intimé des instructions à Orange de revenir sur l'ancien prix, le temps que l'Arcep [Autorité de régulation des communications électroniques et de la Poste - NDLR] puisse examiner [cette hausse des prix]. Il y a une validation qui se fait par l'organe de régulation en tenant compte, bien sûr, de l'environnement - mettons s'il y a eu des manipulations derrière. Il y a déjà des pressions, c'est vrai. Les consommateurs ne comprennent pas une hausse aussi importante à ce niveau-là. Moi, je pense qu'il faut aussi préserver les consommateurs des hausses qui ne se justifient pas, donc je crois qu'il faut attendre, il faut patienter. D'ici quelques jours, je pense que l'organe de régulation se réunira avec la direction générale d'Orange pour régler cette question-là.