Madagascar: Économie bleue - Branle-bas de combat contre la pêche illégale

Des millions de dollars sont perdus chaque année à cause de la pêche illégale et non déclarée. Pour faire face à ce phénomène, la Grande île mise sur la transparence du secteur et s'appuie également sur des réformes structurelles.

Le pays est déterminé à lutter contre la pêche illégale et non déclarée (INN). Les réformes récemment entreprises dans ce domaine pourraient éviter des pertes plus importantes en devises pour la Grande île. Selon Tsimanaoraty Paubert Mahatante, ministre de la Pêche et de l'Économie bleue, ce type de pêche fait perdre entre quatorze et seize millions de dollars à Madagascar chaque année. Les moyens à déployer sont donc conséquents, surtout dans le domaine de la surveillance des pêches, une branche souvent négligée en raison du manque de moyens et de compétences.

À la télévision nationale, le ministre de la Pêche explique que le renforcement du personnel de contrôle de la filière est le socle même de la lutte.

« Nous avons renforcé les capacités des contrôleurs de pêche grâce à des formations. Le département a également augmenté leur effectif. Au départ, ils étaient vingt-trois, actuellement, nous avons une quarantaine d'inspecteurs de pêche. Il en va de même pour les contrôleurs de pêche », confirme-t-il.

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Valorisation

La logistique s'est également étoffée, avec désormais vingt-trois bateaux sillonnant les eaux autour de l'île. D'ici 2025, le pays devrait également disposer d'une quarantaine d'embarcations de surveillance, selon les aspirations de l'île rouge. La coopération entre le gouvernement et ses partenaires financiers et techniques traditionnels sera de mise dans la plupart des opérations de valorisation de la pêche locale.

La Grande île a également montré sa volonté d'aller de l'avant dans la transparence de ce secteur en adhérant à l'initiative de transparence internationale pour la filière pêche. Il s'agit d'un instrument de lutte contre la corruption et les pratiques néfastes comme la pêche illégale et non déclarée (INN). En même temps, l'adhésion à cette initiative permettra également au pays de rentabiliser les chaînes de valeur de la pêche tout en les assainissant. Selon le ministre de la Pêche, qui dévoile les réalisations de son département, des dispositions ont également été prises pour renforcer la surveillance des pêches. Cela commence par les contrôleurs eux-mêmes.

La lutte contre la pêche illégale est ainsi transversale et touche différents départements et services gouvernementaux. Une initiative saluée par les observateurs car l'enjeu reste tout de même la préservation de plus de 7 % du Produit Intérieur Brut du pays ainsi que 10 % de ses exportations. Les navires non répertoriés et non conventionnels raflent en effet le jackpot au détriment des petits pêcheurs. Pas plus tard que la semaine dernière, les autorités ont enregistré plusieurs prises de bateaux ne disposant pas de permis de pêche mais qui continuent pourtant d'exploiter les ressources halieutiques de l'île.

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