La semaine de Madagascar organisée à l'Académie des Sciences d'Outre-Mer (ASOM) de France du 18 au 21 mars dernier au 15 rue La Pérouse Paris XVIe a pris fin. Ce rendez-vous international sous la coordination conjointe du Pr. Dominique Barjot et du Dr Bearisoa Rakotoniaina sous le thème « Le scoutisme malgache : 100 ans d'histoire, 100 ans d'éducation et 100 ans d'engagement » se termine par d'importantes recommandations.

À la mémoire d'Albert Rakoto Ratsimamanga, les participants de cette manifestation scientifique sollicitent auprès des dirigeants malgaches de créer une distinction honorifique portant son nom. Albert Rakoto Ratsimamanga fait partie des cinq Malgaches de la première patrouille de scouts à Madagascar en 1924. Il s'avère pour les participants de rappeler la renommée internationale de ce savant et de sa place dans la société malgache durant le XXe siècle.

« Cette création d'une distinction honorifique en son nom est une manière pour nous d'immortaliser Albert Rakoto Ratsimamanga depuis sa disparition en 2001. Cet ordre Ratsimamanga vise à récompenser les personnes qui se sont engagées dans les domaines de l'environnement, de l'humanité et de la société. En tout cas, c'est une requête et c'est à nos dirigeants d'en décider », déclare Bearisoa Rakotoniaina. Qui affirme avoir déjà avisé la Grande Chancellerie de Madagascar.

L'autre recommandation, et qui n'est pas la moindre, est la haute reconnaissance au niveau de l'État des missions du scoutisme malgache. Lors de son intervention sur « le paysage éducatif à Madagascar », Jean Aimé Randriamiantrarivo, sociologue et enseignant-chercheur à l'Institut d'Enseignement supérieur (IES AV) d'Antsirabe constate que l'éducation non formelle (ENF) est considérée comme une éducation de remplacement :

« Une éducation complémentaire et une éducation supplémentaire ». Dans la foulée, il aligne parmi l'ENF, l'éducation au sein du scoutisme : « Tirant des expériences des Tily de Madagascar, la méthode scoute est basée sur l'éducation par action, moins coûteuse et avec des impacts sociaux ».

Et suite à sa proposition, les participants du colloque inscrivent dans les recommandations de cet événement la proposition aux tenants du régime, de l'octroi au « Tily eto Madagasikara » (TIM) du statut d'association d'utilité publique.

Les membres actuels du TIM se chiffrent à environ 26 000 âmes dont 8 800 de responsables, des chefs d'unité aux commissaires nationaux en passant par les commissaires régionaux.

À noter que différentes personnalités sont intervenues lors de ce colloque.