Afrique: Santé - La réunion sur le Monkeypox en Afrique se tient à Kinshasa

Plus de 250 experts participent à une réunion de haut niveau à #Kinshasa🇨🇩 en vue d'améliorer la riposte à la #VarioleSimienne dans la Région africaine et de renforcer la collaboration & le partenariat afin de promouvoir des mesures pour protéger les communautés de cette maladie.

Durant trois jours, soit du 11 au 13 avril, les représentants de douze pays africains, touchés par l'épidémie de monkey pox ou la variole humaine, prennent part à Kinshasa à une réunion régionale d'urgence de haut niveau sur cette maladie qui mine la vie des milliers d'Africains.

Cette réunion qui met en présence les politiques et les scientifiques se veut un cadre de réflexion pour des conclusions et recommandations importantes pour vaincre cette maladie en Afrique, continent qui fait face à plusieurs épidémies. À en croire le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, le Dr Emmanuel Roger Kamba, qui a procédé à l'ouverture à l'hôtel Fleuve Congo de cette rencontre régionale sur la santé, la tenue de cette réunion s'inscrit dans le cadre de la santé publique car, a-t-il fait savoir, la santé est une grosse priorité du gouvernement et figure parmi les six piliers importants du quinquennat du chef de l'État.

Par ailleurs, le Dr Emmanuel Roger Kamba a reconnu que le monkeypox est en train de monter et il devient un problème de santé publique en République démocratique du Congo (RDC) et une menace régionale et in fine, un problème mondial qui implique la mobilisation de tous les partenaires." La tenue de la réunion régionale d'urgence de haut niveau sur cette maladie est donc une mobilisation et cela montre que nous avons un accompagnement international pour prendre des décisions efficaces ", a déclaré le patron de la Santé.

Au-delà du traitement et de la vaccination contre cette maladie, le ministre a souligné : "Nous voulons que la réponse soit aussi orientée vers le système de santé qui doit permettre que les décisions prises puissent être appliquées sur le terrain. Dr Kamba a plaidé pour que le monkeypox ne devienne pas VIH-sida. Des décisions que nous devons prendre doivent être portées par la diplomatie. Il faut donc se mobiliser pour que le monkeypox ne devienne pas le VIH. Nous allons résoudre le monkeypox à partir de chez nous, nous allons mobiliser l'Ecole de santé publique, l'INRB..."

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La variole humaine, une urgence de santé publique

Le représentant de l'OMS en RDC a souligné l'ampleur de la maladie, ce qui a poussé son institution a déclaré le monkey pox, une urgence de santé publique. Faisant foi aux dernières statistiques, il a indiqué que l'année dernière sur les 14.000 cas rapportés, 654 décès ont été notifiés. Et depuis le début de l'année en cours, plus de 4500 cas ont été signalés parmi lesquels 300 décès. Face à cette tragédie qui laisse derrière elle une traînée de chagrin dans les communautés affectées, le représentant de l'OMS a salué la réunion de Kinshasa qui, à l'entendre parler, offre une excellente occasion de fixer clairement la trajectoire à suivre et chercher des solutions pragmatiques et innovantes pour mobiliser davantage les ressources financières pour protéger non seulement les communautés de la RDC mais aussi celles de l'Afrique.

Le représentant de l'OMS a rappelé les efforts déployés par son organisation pour organiser la riposte à cette maladie. Sur ce, il a cité comme action : la formation des agents de santé, le renforcement des capacités de laboratoires, la redynamisation de la surveillance communautaire dans les provinces affectées. "Nous continuons de fournir les services de santé et des médicaments afin de limiter les expansions de cette maladie. Beaucoup reste à faire. Nous devons travailler main dans la main pour lutter contre les facteurs aggravant de cette maladie", a-t-il insisté. Intervenant dans le même sens que le représentant de l'OMS, le directeur général d'Africa CDC a reconnu que "cette réunion est une marque de solidarité qui symbolise un engagement fort pour qu'ensemble nous puissions vaincre cette maladie. Et sa tenue en RDC s'explique par le fait que les données deviennent très préoccupantes à la suite de la transmission sexuelle de la maladie".

En RDC, a révélé le directeur général d'Africa CDC, les enfants de moins de 15 ans constituent plus de 70% des cas et plus de 80% des décès. La transmission sexuelle de la maladie dans les provinces de l'Est de la RDC est prise au sérieux. "C'est pourquoi nous devons arrêter cette maladie en prenant toutes les décisions possibles", a-t-il dit. En outre, il a invité les participants à cette rencontre régionale d'aborder de vraies questions sur la maladie, notamment la vaccination tout en espérant que de cette réunion sortent de bonnes conclusions qu'il présentera aux chefs d'Etat africains lors d'une réunion prévue pour juillet au Ghana. Bien avant, le directeur général de l'Institut national de santé publique a salué la présence de tous les partenaires venus en RDC pour renforcer la collaboration et la coordination dans leurs pays respectifs et au-delà des frontières pour stopper la progression de la variole humaine. Il a appelé tous les partenaires à maintenir des efforts pour passer à l'échelle dans la lutte contre cette maladie appauvrissante et stigmatisante qui détruit la sous région.

Pour vaincre cette maladie, a-t-il indiqué, nous avons besoin de plus que de plans d'actions, de compassion, de solidarité et de dévouement. Nous devons nous rappeler non seulement de l'importance de la santé de chaque individu mais aussi notre devoir envers ceux qui sont les plus touchés par ce fléau. Organisée par Africa CDC avec l'appui des autres partenaires financiers et techniques du ministère de la Santé, à savoir l'Unicef, l'OMS, l'Usaid, la réunion régionale d'urgence de haut niveau connaîtra la participation le samedi prochain des ministres de la Santé de 11 pays d'Afrique dont 7 sont déjà infectés par le monkeypox.

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