L'efficacité du mécanisme de lutte contre l'exploitation illégale des ressources minérales de la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs (CIRGL) est compromise en raison des tensions politiques qui règnent actuellement entre les dirigeants des pays de la sous-région des Grands Lacs.
Ce mécanisme, instauré en 2011 par les chefs d'État de la région, vise à certifier les ressources extraites dans le respect des normes éthiques et légales. Il concerne notamment l'étain, le tungstène, le tantale et l'or, produits ou transitant par l'un des pays membres.
Conforme aux directives de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur la chaîne d'approvisionnement responsable en minerais en provenance de zones de conflit à haut risque, ce mécanisme est crucial pour assurer la légalité et la traçabilité des minerais.
7 pays de la CIRGL bénéficient d'un soutien technique pour sa mise en oeuvre. Il s'agit notamment de la RDC, du Rwanda, l'Ouganda, la Tanzanie, le Kenya et la Zambie.
Par ailleurs, un pacte pour la stabilité, la sécurité et la paix, signé en 2006 par tous les chefs d'État de la région, prévoit des protocoles visant à renforcer la coopération judiciaire et à combattre l'exploitation illégale des ressources ainsi que la criminalité transfrontalière.
Cependant, malgré l'existence de ces instruments, leur application est entravée par les tensions politiques et diplomatiques entre les États de la sous-région, constatent de nombreux acteurs.