Jimmy est un personnage central au niveau du Pietra Hôtel à Fianarantsoa, dont la devanture est devenue une sorte de quartier général des photographes à la sauvette. Dans la ville, trois lieux sont connus pour ces travailleurs de l'image. Un photographe venu de la capitale a oublié son chargeur et a tout de suite été indiqué vers ceux du « Pietra ».
Et Jimmy y est le plus sollicité, surtout par ses collègues. Dans un kiosque à l'intérieur d'une petite allée, il y entrepose son matériel. Imprimante, chargeur, bric-à-brac électrique et électroniques... « Aujourd'hui, avec le téléphone, notre clientèle a beaucoup baissé. Elle vient surtout pour développer les images qu'elle a prises », explique-t-il. L'affaire marche les jours de festivités pascales, à la nativité ou lors de la Fête nationale.
À coup de 300 à 500 ariary par photo, en couleurs de surcroît. Ou alors, il faudrait se déplacer dans les lieux et jardins publics ou les spots les plus populaires. Mais quand Jimmy aide un collègue et quand bien même celui-ci est venu de la capitale « C'est gratuit, il faut savoir se soutenir », lance-t-il. Avant de se précipiter vers des groupes de jeunes filles en quête de souvenirs.