Ile Maurice: Kreepaloo Sunghoon - «Les prix des légumes chuteront de 50 % très bientôt»

La hausse des prix des légumes après le passage de Belal en janvier a pris de court les consommateurs. À titre d'exemple, le chou-fleur et les piments qui se vendaient à des prix atteignant des niveaux record. Toutefois, depuis peu, les prix des légumes commencent timidement à baisser, à l'exception de celui de la pomme d'amour. Selon Kreepaloo Sunghoon, porte-parole de l'Association des petits planteurs, le changement de saison et la bonne récolte apporteront plus de soulagement aux consommateurs.

«Après les récentes pluies et la mise en terre des semences après le cyclone Belal, nous nous attendons à une bonne récolte de légumes. Étant donné que nous nous approchons de l'hiver, le prix des légumes chutera de 50 % par rapport au mois précédent», soutient le porte-parole. Mais pour lui, le prix de la pomme d'amour devra aussi chuter à partir de mai. «Nous achèterons la pomme d'amour à Rs 40 la livre», prévoit-il. Les légumes, dit-il, seront en abondance, à l'exception du lalo. Le bon climat, ajoute-t-il, sera en faveur de la culture de légumes. De plus, fait-il ressortir, les maladies qui affectent les légumes sont plus rares en hiver.

Par ailleurs, Kreepaloo Sunghoo souligne qu'il est aussi important de changer la façon de s'alimenter en légumes lorsqu'une catastrophe s'abat sur le pays. Il suggère que les légumes puissent être surgelés pour une consommation ultérieure. Cependant, l'absence d'entrepôts équipés pour la conservation des légumes au froid constitue un obstacle majeur à la mise en oeuvre de cette solution.

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Selon Arassen Chinan, vicetrésorier de l'Agricultural Development Marketing Association, le prix des légumes est en baisse grâce au changement de saison. «Nous n'avons pas eu de problèmes climatiques après Belal et tous les légumes sont maintenant récoltés», dit-il. Mais pour ce planteur, les prix des légumes ne sont pas appelés à bientôt se stabiliser. Il avance que les planteurs abandonnent leurs champs à cause des difficultés rencontrées telles que le manque de main-d'oeuvre, le coût de production et les intrants dont le prix continue à monter en flèche. «C'est une situation qui est au détriment des consommateurs. Nous arriverons à un moment où ce ne sont que les personnes riches qui pourront s'approvisionner en légumes. Les autres personnes devront attendre le changement de saison», prévoit-il. À cause de la situation actuelle qui, dit-il, n'est pas en faveur des planteurs, les terres sous culture de légumes vont encore diminuer et les prix prendront l'ascenseur.

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