Sheila*, une jeune patiente dialysée à l'hôpital de Souillac, a vécu une expérience inquiétante. Après une journée passée en quête de soins, elle a même envisagé le pire. Cependant, le ministère de la Santé se veut rassurant et affirme qu'une ambulance est prête à transférer les patients dans des situations critiques vers l'hôpital Jawaharlal Nehru, à Rose-Belle.
On est samedi. La jeune Sheila, dans la vingtaine avancée, se rend en urgence à l'hôpital de Souillac où elle suit des traitements pour son insuffisance rénale. «D'habitude, je suis dialysée les lundis, mercredis et vendredis. Je fais quatre heures de dialyse, mais vendredi, je ne me sentais pas bien du tout», explique-t-elle. Elle raconte avoir ressenti une baisse de tension et une vision floue. «Ma tête tournait ; j'ai demandé de l'aide à une infirmière. Elle m'a administré des médicaments et je pense que cela a accentué la rétention d'eau dans mon corps, que je devais éliminer.» Cependant, elle a dû interrompre sa séance face à la gravité de la situation.
C'est pourquoi elle décide de retourner à l'hôpital le samedi. «Avant de venir, j'ai appelé la responsable du service vers 9 heures pour lui expliquer ma situation et lui demander s'il était possible d'avoir au moins une séance de deux heures pour évacuer l'eau accumulée. Mais j'ai eu un refus catégorique. Elle m'a dit que je devais voir le médecin des urgences et que seule sur sa recommandation, je pourrais avoir une séance de dialyse.» Se sentant mal, elle ne proteste pas et se rend à l'hôpital, où un médecin l'examine. «On m'a administré une injection pour le reflux gastro-oesophagien. J'avais peur des conséquences que cela pourrait avoir sur ma santé car je n'avais jamais eu ce genre de traitement auparavant.»
Ce n'est qu'à 13 h 30 qu'elle est conduite vers l'unité de dialyse. «Mais on m'a informé qu'il faudrait attendre jusqu'à 16 h 30, le temps que les séances en cours se terminent. J'étais vraiment contrariée car j'avais déjà prévenu la responsable que je ne me sentais pas bien, mais elle n'a pas transmis le message aux autres infirmiers en partant. Jamais ce genre de situation n'aurait été possible avec l'ancien responsable. Il nous écoutait et prenait rapidement des décisions.» Elle espère que des solutions seront trouvées pour aider les autres patients qui pourraient se retrouver dans cette situation.
Le ministère de la Santé a été informé de cette situation. Il tient à souligner que les sessions de dialyse sont planifiées à l'avance pour tous les patients à Souillac. Pour obtenir une séance rapidement, les patients doivent normalement être évalués par un médecin, qui prend ensuite la décision. Ensuite, les patients passent en dialyse dès qu'une machine est disponible. C'était le cas pour cette dame samedi dernier. En cas d'urgence, les patients sont immédiatement transférés à Rose-Belle par le SAMU pour être pris en charge par un néphrologue. Les machines de rechange sont utilisées en cas de panne des machines en service.
Prénom fictif*