Le Caucus des professeurs du Grand Kivu a appelé, jeudi 11 avril, à une grande mobilisation des forces vives de la nation pour le retour de la paix dans l'Est du pays.
Cette structure scientifique a lancé cet appel au cours d'un point de presse, tenu à Kinshasa.
Son modérateur, Mgr Pax André-Marie Masimango, a exprimé leur préoccupation face à la dégradation de la situation sécuritaire dans l'Est de la RDC, notamment dans les provinces du Nord-Kivu, Sud-Kivu, Ituri et Bas-Uélé.
Il a fait savoir que depuis près de trois décennies, des graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire sont décriées dans ces différentes provinces.
« Au lot de conséquences qui révoltent la conscience humaine, nous pouvons rappeler : les violences sexuelles contre la femme et la jeune fille ; les pillages des ressources naturelles ; les destructions méchantes du patrimoine culturel et du patrimoine commun de l'humanité ; des massacres à grand échelle ; des tortures ; des déplacements forcés et des déportations des populations riveraines ; des privations arbitraires des libertés fondamentales et autres », a déploré Pax André-Marie Masimango.
Ce scientifique a également rappelé que le modus operandi de ces assaillants consiste à semer la terreur et la désolation, suivies de l'épuration des populations autochtones, et cela, au mépris des dispositions de la constitution de la RDC.
Pour ce serviteur de l'Eternel, les drames humanitaires enregistrés dans l'Est du pays est une honte aux précurseurs de civilisation contemporaine.
« Le Caucus invite le Président Tshisekedi à réexaminer pour un renforcement ou réajustement éventuel de sa politique actuelle face à cette crise, et propose au passage une plus grande mobilisation sous toutes ses formes des forces vives de la Nations face à cette tragique situation », a-t-il poursuivi.
Ce qui permettra, selon Mgr Pax Andre-Marie Masimango, de rétablir la paix et l'autorité de l'Etat dans l'ensemble de la RDC.
Ce Caucus a en outre recommandé à la nouvelle Première ministre, Judith Suminwa de considérer le processus de stabilisations du pays comme principale priorité de l'action de son gouvernement.
Cette organisation scientifique a par ailleurs invité les puissances étrangères à mieux écouter les voix des Congolais afin de mieux sécuriser leurs intérêts en RDC et dans la région, et d'éviter une justice de deux poids deux mesures ou jouer au sapeur-pompier.
Cette structure se propose d'organiser le symposium scientifique sur la paix, la sécurité et les droits de l'homme, du 30 au 31 mai prochain à Kinshasa.