Érigé en nouveau référentiel de la politique économique et sociale, le Plan Sénégal émergent (Pse), lancé en 2014 par le Président Macky Sall semble sur le point de suivre son initiateur dans sa perte de pouvoir. En effet, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a demandé le mercredi 09 avril dernier au Premier ministre de changer le référentiel de politique économique et sociale avec la consécration du PROJET.
Lancé en 2014 par le Président Macky Sall comme nouveau référentiel de la politique économique et sociale, le Plan Sénégal émergent (Pse) qui visait l'émergence économique à l'horizon 2035 vit-il ses derniers jours ? Tout porte à le croire si on se base sur les instructions données par le chef de l'Etat, Bassirou Diomaye Diakhar Faye à son Premier ministre lors du Conseil des ministres tenu le mercredi 09 avril dernier au Palais de la République. En effet, dans son intervention, le Président Faye, dans la perspective de la mise en oeuvre d'une politique inspirée par le « PROJET » de transformation systémique du Sénégal, a demandé au chef du Gouvernement de finaliser, avant la fin du mois d'avril 2024, le Plan d'actions du Gouvernement, avec un agenda précis de réalisation des objectifs fixés sur la base du PROJET et des orientations présidentielles.
Sous ce rapport, il a engagé son Premier ministre à changer le référentiel de politique économique et sociale avec la consécration du PROJET. Pour rappel, le Pse a été lancé sous les cendres de la Stratégie nationale de développement économique et social pour la période 2013-2017 (Sndes) qui a remplacé les Documents de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) initiés par le régime libéral du président Abdoulaye Wade de 2003 à 2010. Lors de cette première rencontre avec les membres du gouvernement, le Président Faye ne s'est pas seulement limité à sceller le sort du Plan Sénégal émergent (Pse). Selon le communiqué qui a sanctionné cette rencontre, l'ancien Secrétaire général du parti Pastef qui avait promis lors de la campagne électorale une rupture systémique dans la gouvernance du pays, a également donné plusieurs autres directives à son Premier ministre et à son équipe.
Et ce, demandant entre autres, une revue générale des programmes et projets, du capital humain (audits des recrutements et des ressources humaines) et des ressources budgétaires dans chaque ministère. Une situation générale des finances publiques (conformément au Code de Transparence dans la gestion des finances publiques), de la coopération internationale (l'état de toutes les conventions de financement signées) et des Partenariats Public- Privé. Des concertations, sans délai, avec le secteur privé (national notamment) pour la mise en oeuvre d'une politique hardie de relance de l'économie nationale.
Mais aussi de préparer le programme législatif et réglementaire du Gouvernement à partir des textes et de l'agenda d'adoption proposé par chaque ministère. Ainsi que la revue de l'organisation et le fonctionnement de l'Administration et du secteur parapublic ; et l'accentuation de la réforme du service public autour de la digitalisation des procédures et de la transformation numérique des structures.