Un appel à manifester qui n'a pas été suivi au Togo. Alors que commence, samedi 13 avril, la campagne électorale pour les législatives, les partis d'opposition avaient prévu ce vendredi de mobiliser leurs militants dans les rues de Lomé, pour protester contre l'adoption de la nouvelle Constitution. La manifestation avait été interdite par le gouvernement togolais, et force est de constater qu'ils ont été très peu à braver cette interdiction.
Le rond-point Bè-Gakpoto à Lomé devait servir de lieu de rassemblement pour le départ de la marche de l'opposition, qui avait appelé ses sympathisants à s'y retrouver à 9 heures vendredi 12 avril. Mais dès jeudi soir, des véhicules de police et de gendarmerie se sont postés aux alentours du carrefour et ne l'ont plus quitté.
Seuls quelques responsables de partis politiques et quelques militants se sont rendus sur place, mais en si petit nombre que cela n'a pas eu d'impact sur la circulation ni sur les activités de la capitale.
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En début de semaine, le ministère de l'Administration territoriale avait interdit cette mobilisation « pour des raisons économiques et sécuritaires ». Mais face au refus des opposants d'y surseoir, le gouvernement avait appelé les organisateurs à la retenue, en soulignant que la marche leur servirait aussi à déloger les élèves de leurs classes, et attaquer le domicile de certains députés.
Initialement, l'opposition avait aussi prévu de protester ce samedi, jour d'ouverture de la campagne électorale du double scrutin législatif et régional du 29 avril prochain, alors que la nouvelle Constitution adoptée à l'Assemblée nationale le mois dernier n'a toujours pas été promulguée par le président Faure Gnassingbé.
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