Congo-Brazzaville: Enseignement technique - Des sanctions contre les agents déviants

Les membres du Conseil ministériel de discipline de l'Enseignement technique et professionnel ont prononcé, le 11 avril à Brazzaville, des sanctions en fonction du comportement déviant de chaque agent de ce sous-secteur de l'éducation, traduits au conseil de discipline pour inscriptions frauduleuses des apprenants dans les établissements scolaires, abandon de poste de travail sans motif légitime ainsi que pour absentéisme.

L'ordre du jour du Conseil a porté sur l'examen des dossiers des agents épinglés par les rapports de l'Inspection générale et de l'équipe de contrôle physique des agents sur le terrain ainsi que sur les rapports des directions départementales. Après deux jours des travaux, le communiqué final de la session du Conseil ministériel de discipline lu par le secrétaire de la commission, Gustave Fulgence René Adicolle, indique que 86 dossiers des agents ont été mis en examen. Sur les vingt-sept agents auditionnés, six ont reçu des sanctions pour abaissement d'échelon et des affectations punitives pour avoir occasionné les inscriptions frauduleuses des apprenants dans des établissements.

Ceux ayant déserté ou abandonné leur poste sans motif légitime ont reçu des affectations punitives d'une localité à une autre, pendant que soixante agents n'ayant pas répondu aux auditions ont eu pour sanction la suspension de salaire à la Fonction publique.

La directrice générale de la Fonction publique, Joséphine Bomandouki Olingou Pourou, membre de la commission, a loué l'initiative du ministère qui permettra à d'autres d'emboîter le pas. D'après elle, il est nécessaire de réactualiser les conseils de discipline dans les ministères pour contrecarrer les bavures et relâchements observés. « Les sanctions ont un impact négatif sur les carrières de ces agents parce qu'ils ne seront pas avancés et leurs dossiers ainsi que le rapport des travaux du Conseil ministériel de discipline seront acheminés à la Fonction publique », a-t-elle déclaré.

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Pour sa part, le ministre Ghislain Thierry Maguessa Ebomé a expliqué, dans son allocution de clôture, qu'il s'agit d'un premier groupe des agents sanctionnés car d'autres sessions de Conseil de discipline s'en suivront. « Les sanctions que nous avons prises ne sont pas expiatoires mais disciplinaires. On n'a pas sanctionné pour l'exemple mais pour les faits. Les sanctions seront de la même manière pour les mêmes faits », a-t-il déclaré, précisant qu' « il est vrai qu'à l'échelle des faits et de la réalité nationale, 86 agents paraissent peu mais les contrôles se poursuivront et les Conseils de disciplines continueront ».

Par ailleurs, le ministre a expliqué que lors des travaux, la commission a constaté des faiblesses et le relâchement des responsables des directions pour les nouvelles recrues. A cet effet, il a interpelé la conscience de chaque agent, notamment des directeurs généraux aux collaborateurs ainsi que du directeur de cabinet et aux autres membres du cabinet.

Tous les instruments de contrôle biométrique sont désormais mis en place au cabinet pour le contrôle des présences au poste avec pour particularité la performance qui pourra susciter une sanction disciplinaire. Ce dispositif de contrôle axé sur le rendement concerne aussi les autres directions générales.

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