Madagascar: Natation / Holy Antsa Rabejaona - « Je rêve des jeux olympiques »

interview

L'expatriée de Kazan en Russie, Holy Antsa Rabejaona, âgée de 21 ans, a brillé au championnat de Madagascar sur petit bassin, du 28 au 30 mars, à la piscine de l'Esca Antanimena.

Bénéficiaire à deux reprises d'une bourse à l'étranger, quel est donc votre objectif principal ?

À court terme, c'est d'améliorer autant que possible mes performances. Et ceci, dans le but d'atteindre le minima de qualification pour les Jeux Olympiques au lieu de se contenter tout le temps du wild-card. Sur le long terme, j'ambitionne d'apporter toujours ma contribution au développement et à l'honneur de la natation malgache. Je gère en même temps ma vie familiale. Rester en communication avec la famille même si j'évolue loin de mes proches, partager les dernières nouvelles. Heureusement que la Russie a le même fuseau horaire que Madagascar, ce qui facilite les choses. Je ne suis pas encore en couple et je préfère consacrer mon temps à ma carrière sportive et à mes études.

Pouvez-vous nous rappeler vos exploits en natation et aussi en basketball?

J'ai participé à une compétition de natation à l'âge de 5 ans, au club Cosfa puis à l'Esca, Saint-Michel dernièrement et au Managing. Je détiens les records nationaux en 50m papillon et nage libre sur un bassin de 50m, et en 50m papillon, dos et nage libre sur petit bassin. Récemment, j'ai actualisé les records nationaux en 50m papillon et 50m nage libre aux Jeux des îles. Et lors du championnat de Madagascar, j'ai battu les records en 50m papillon, nage libre et dos lors du dernier sommet national sur un bassin de 25m.

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En compétitions internationales, j'ai remporté des médailles au championnat d'Afrique zone 4 au Malawi en 2018 et au Botswana en 2020. J'ai déjà également participé au championnat du monde à Abu Dhabi en 2021, puis aux mondiaux juniors de Budapest en 2019 et en open en 2022. En basketball, j'ai commencé à l'âge de 9 ans au club Fandrefiala. J'ai été championne de Madagascar U14 et élue meilleure joueuse, puis championne en N1B en 2020 et 2023. Quant à mes études, après le bac je poursuivrai mes études en éducation physique mais seulement après avoir bien maîtrisé la langue.

Pouvez-vous résumer vos débuts jusqu'à l'obtention de la bourse de Kazan ?

Quand j'étais encore petite, j'accompagnais ma grande soeur à la natation. Au fil des années, j'ai été de plus en plus motivée en voyant les grands nageurs de l'époque. La natation est devenue une passion pour moi. Je me suis ainsi investie un peu plus et j'ai consacré plus de temps à la pratiquer. Concernant l'obtention de la bourse, la première octroyée par la fédération internationale, il suffisait de se classer à la première place du classement national. Quant à la bourse dont je bénéficie actuellement, c'était grâce à mes relations avec les gens du centre de Kazan qui m'ont proposé de collaborer avec eux si je le souhaitais.

Comment trouvez-vous l'entraînement au centre comparé à celui à Madagascar ?

Les fondamentaux sont tous les mêmes. Ce qui les différencie, je pense, c'est la manière de travailler les techniques. À Kazan, nous consacrons beaucoup de temps à la musculation car la salle se trouve dans la même enceinte du centre. Le matin, nous commençons l'entraînement vers 9 heures, après le petit déjeuner. Nous travaillons ensuite en salle de musculation de 11h15 à 12h15, puis nous prenons le déjeuner. Nous passons l'après-midi en classe pour les études, à partir de 13h30. Et nous retournons à l'entraînement vers 18 heures et ne rentrons qu'à 21h30. Le rythme a été dur mais je me suis vite adaptée au fil du temps. J'ai également eu le même rythme pour les études. Pour le moment, je dois encore perfectionner ma maîtrise de la langue.

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