C'est dit, le meilleur poivre au monde est le « voatsiperifery », nom scientifique : piper borbonense.
Les grandes tables du monde entier, des États-Unis jusqu'en France, se l'arrachent depuis des années maintenant. Cerise sur le gâteau, il est endémique du pays, mais se retrouve aussi à l'état sauvage donc tout le monde ou presque peut s'en procurer. A moins qu'un de ces « businessmen » étrangers qui adorent s'accaparer les terres malgaches en fassent leur chasse gardée. En achetant des hectares de terrain rien que pour le « voatsiperifery », au détriment des Malgaches. Les vrais natifs utilisent cette épice depuis des siècles, soit pour la gastronomie, souvent pour les remèdes traditionnels, bien avant Olivier Roellinger et Gérard Vives, qui sont considérés pour l'avoir découverte après 2004.
Pourtant, les 150 grammes se vendent à partir de 14 euros et les 500 grammes à 39 euros en moyenne quand le produit est presque gratuit ou s'achète à 50 000 ariary le kilo à Madagascar. Les spécialistes et responsables de l'environnement devraient se tenir prêts à une ruée vers ce produit dans les années à venir, pour protéger les premiers bénéficiaires, les Malgaches sur leurs terres. Rien n'est sûr dans un pays comme la Grande île actuelle, les chacals ont pris la place des bareas.