Sokhna Ndeye Diop, la présidente de "And Saam Jikko yi femmes", ne partage pas du tout le débat soulevé par les collectifs et associations de féministes sur la faible représentation des femmes dans le nouvel attelage gouvernemental. Invitée du 20h (journal) sur la Tfm, elle a pris le contrepied des associations qui dénigrent la formation du nouveau gouvernement.
Sokhna Ndeye Diop a une autre vision du débat sur la faible représentation des femmes dans le nouveau gouvernement dirigé par Ousmane Sonko. Selon la présidente de "And Saam Jikko yi femmes" qui était hier, vendredi l'invitée du 20h (journal) sur la Tfm, « Ce n'est pas une faiblesse. Parce que je ne vois pas que ça soit une priorité que nécessairement les femmes ne peuvent être utiles qu'en étant ministres et en étant dans le gouvernement. La femme peut être utile autre part. » A son avis, « Même s'il y avait 30 femmes et 5 secrétaires d'Etat hommes, ça ne nous dérange en aucune manière à condition qu'avec les femmes, on ait la compétence et l'expertise qu'il faut. »
Par contre, dira-t-elle, « Ce que nous dénonçons, c'est cette proportion à vouloir le même nombre d'hommes et de femmes même s'il n'y a pas la compétence, même s'il n'y a pas la qualité. Et je vous dis que cela, on l'a vu à l'Assemblée nationale ». La présidente de « And Saam Jikko yi femmes » n'a pas aussi manqué de recadrer les féministes qui ont fait une levée de boucliers contre la substitution du ministère de la Femme à celui de la Famille. Et Mme Sokhna Ndeye Diop de s'interroger : « Est-ce que vous avez fait attention à la façon dont ils ont formulé dans leur pétition ce terme qu'ils ont employé de "femme reproductrice" ? Est-ce que le fait d'être mère, le fait d'être femme, c'est un statut ? Pourquoi ce terme méprisant de reproductrice ? »
D'après elle, « Quand on dit ministère de la Famille, il n'y a pas la femme dans la famille ? Quand on parle de famille, s'il n'y avait pas la femme, on n'aurait même pas dit ministère de la Famille, on n'a jamais dit ministère des hommes », a-t-elle fustigé.