En Centrafrique, le Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC) a organisé ce vendredi une manifestation à Bangui pour dénoncer la vie chère, les coupures répétées d'électricité et l'augmentation des taxes sur le coût de communication. Mais cette démarche populaire est contestée par le Conseil de la jeunesse centrafricaine, un organe rattaché au gouvernement qui privilégie le dialogue.
À Bangui, capitale de la Centrafrique, les manifestants se sont rassemblés au monument des Martyrs pour se diriger vers le centre-ville, mais ils ont été empêchés par les forces de l'ordre.
« La marche ne se déroule pas très bon, les forces de l'ordre ont reçu l'ordre de l'empêcher », nous explique Quentin Ngouando, l'un des manifestants.Le porte-parole du GTSC, Paul Crescent Beninga, demande une amélioration des conditions de vie des Centrafricains. « Nous avons lancé un appel à manifester pour dénoncer les coupures intempestives d'électricité par l'Enerca, pour dénoncer les taxes imposées par l'État sur les transactions monétaires par Mobile Money sur les guichets automatiques ; à la banque, quand vous voulez faire des retraits, il faut désormais payer des taxes. le coût de la vie est devenu insupportable ! » Une taxe sur les transactions de 1 % a été mise en place il y a quelques jours sur toutes les transactions financières numériques.
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Mais dans ce contexte difficile, le Conseil Consultatif de la Jeunesse Centrafricaine, un organe crée par le gouvernement pour défendre l'intérêt des jeunes, privilégie le dialogue. La revendication de la société civile est « noble », nous explique le secrétaire général du CCJC, «mais la méthode utilisée n'est pas appropriée ; il faut prioriser le dialogue.
Contactées les autorités n'ont pas souhaité réagir pour le moment. Le GTSC prévoit d'autres actions dans les prochains jours.