Ce samedi s'ouvre deux semaines de campagne électorale pour les législatives et régionales du 29 avril prochain. Elles devaient initialement avoir lieu dans une semaine, mais elles avaient été reportées par le président Faure Gnassingbè suite au tollé suscité par l'adoption à l'Assemblée nationale de la nouvelle Constitution le mois dernier.
Alors que cette nouvelle loi fondamentale attend encore d'être promulguée par le chef de l'État, les partis d'opposition restent vent debout contre ce texte, mais ils comptent malgré tout participer au scrutin pour en faire un vote-sanction.
S'il s'agit des toutes premières élections régionales de l'histoire du Togo, ce sont surtout les législatives qui font l'objet de la plus grande attention. Et plus particulièrement depuis l'adoption surprise de la nouvelle Constitution par les députés le 25 mars dernier.
En effet, suite au vote en catimini de la nouvelle loi fondamentale, qui fait passer le régime présidentiel à un régime parlementaire, le chef de l'État Faure Gnassingbé a tenté l'apaisement en retardant la promulgation du texte et en demandant une seconde lecture à l'Assemble nationale.
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Pour l'opposition, la campagne qui s'ouvre va surtout servir à dénoncer, ce que les adversaires du pouvoir voient comme un « coup d'État constitutionnel » servant à maintenir indéfiniment le président togolais à la tête du pays.
Pour les partis, le report des élections puis l'annonce, encore surprise, de la tenue du scrutin dans deux semaines, est une tentative de désorganiser la campagne des formations d'opposition.
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