En Côte d'Ivoire plusieurs producteurs de cacao continuent de demander une revalorisation des prix de vente du cacao. Il y a une dizaine de jours, le ministre de l'Agriculture avait fixé le prix bord champ à 1 500 FCFA, le kg, pour la saison intermédiaire qui s'étend jusque fin septembre. Réunies vendredi 12 avril, en Assemblée générale, à Daloa, deux organisations de planteurs de cacao réclament plusieurs valorisations des conditions de travail des paysans.
Le Synap CI et l'Anaproci, deux organisations de planteurs de cacao, demandent une revalorisation des marges versées aux coopératives de producteurs. Elles réclament une révision des textes qui encadrent la commercialisation du cacao car « ces textes ne protègent pas assez les producteurs en cas de sinistre », estime Koffi Kanga, le président de l'Anaproci.
Concernant le prix du cacao pour la campagne intermédiaire, ces deux organisations saluent la hausse consentie par les autorités, mais elles auraient souhaité un prix encore plus élevé, fixé à 2 500 CFA/kg, contre 1 500 FCFA actuellement.
Ces derniers jours, deux partis politiques d'opposition ont également défendu cette proposition.
« Plus de 80 % de nos producteurs de caco vivent sous le seuil de pauvreté, alors que la Côte d'Ivoire produit 40 % de la production mondiale de cacao », s'indigne Simon Doho, représentant du groupe parlementaire PDCI, à l'Assemblée
De son côté, le ministre de l'Agriculture rappelle que les hausses des prix sur les marchés mondiaux « sont répercutées avec un décalage », la Côte d'Ivoire ayant opté pour un système de vente par anticipation, afin dit-il, « d'assurer une stabilité des productions et des prix ».
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