Afrique du Sud: A l'approche des législatives, de possibles coalitions peuvent émerger

En Afrique du Sud, alors que les élections générales du 29 mai se rapprochent, le pays se prépare à l'idée de voir émerger des gouvernements de coalition, au niveau régional et national.

L'ANC, en perte de vitesse, pourrait pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir il y a 30 ans perdre sa majorité absolue au Parlement, ce qui représenterait un tournant pour le pays. Il en va de même pour les huit régions du pays sur neuf que le parti gouverne jusqu'à présent. À cette occasion, l'organisation Defend our democracy (Défendre notre démocratie) a organisé une conférence, samedi 13 avril à Johannesburg, pour débattre de la meilleure façon d'approcher les possibles futures négociations.

Du côté de l'ANC, la question ne se pose pas encore puisque le parti ne veut pas envisager la possibilité de perdre sa majorité absolue, ainsi que le souligne Bandile Masuku, membre du Parlement de la région du Gauteng : « Nous nous dirigeons vers ces élections avec l'idée de les remporter haut la main. Et nous sommes assez confiants dans le fait que nous n'aurons pas à chercher des partenaires de coalition. »

Pourtant, les sondages prédisent dans leur ensemble la chute du parti en dessous des 50 %, une opportunité pour les formations d'oppositions. Certaines ont signé une charte pour déloger l'ANC, comme Action SA et l'un de ses représentants, Michael Beaumont : « Je pense qu'il faut faire attention à ne pas développer un syndrome de Stockholm vis-à-vis de l'idée de stabilité, car, en fait, les tensions créatives d'une coalition sont quelque chose qu'il faut célébrer. »

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Mais les Sud-africains gardent en tête l'échec de plusieurs gouvernements de coalition, au niveau municipal, comme à Johannesburg où quatre maires se sont succédé en deux ans. Cela peut pourtant fonctionner, selon Thina Nzo, de l'Institut de recherche sur les affaires publiques (PARI) : « Nous avons déjà eu un gouvernement d'unité, lors de la période de transition, après 1994. Aujourd'hui, nos coalitions doivent être fortes. Il faut des accords dont le public puisse vérifier l'application, et il faut de la maturité politique en termes de partage du pouvoir. »

D'après la loi, les partis n'auront que 14 jours après l'annonce des résultats pour former une possible coalition.

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