Tivaouane — L'idée agitée par le nouveau ministre de l'Education nationale Moustapha Mamba Guirassy d'envoyer directement par SMS les bulletins de notes aux parents d'élèves, agrée le président de l'Union départementale des associations de parents d'élèves et les représentants de syndicats d'enseignants du moyen secondaire dans le département de Tivaouane.
Le nouveau ministre de l'Éducation nationale Moustapha Mamba Guirassy a annoncé que désormais les bulletins de notes seront transmis directement aux parents d'élèves par SMS.
Pour le représentant du Cadre unitaire du syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems), au nouveau lycée de Goumoune Mame Gor Diouf, "c'est une excellente initiative qui va permettre aux parents d'accéder facilement aux résultats de leurs enfants".
Son collègue Charles Doudou Kane, professeur d'histoire-géographie et représentant du Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS) dans le département de Tivaouane, partage cette opinion.
"En tant qu'acteur de l'éducation, je tiens à saluer d'abord cette décision de l'autorité éducative qui vient rendre beaucoup plus crédible la transmission des bulletins des apprenants aux parents", a dit M. Kane.
Les parents ont toujours été convoqués pour récupérer les bulletins de leurs enfants, une manière de partager avec eux sur le comportement, la conduite et le niveau de leurs enfants, mais puisqu'ils n'ont pas souvent le temps pour se présenter à l'école, ce travail est "malheureusement biaisé".
"Donc, remettre directement les bulletins des élèves aux parents par SMS ou via les réseaux sociaux est une bonne chose", a soutenu Charles Doudou Kane, secrétaire général départemental de Tivaouane, membre de la commission administrative du SAEMSS.
Le président de l'Association des parents d'élèves (APE) du lycée Ababacar Sy, Ousmane Ndiom, y voit aussi une "très bonne initiative", vu qu'il y a des parents qui ne viennent jamais récupérer les bulletins de leurs enfants.
Il note que même les AG convoquées par leurs structures, enregistrent d'habitude environ 20% de présence de parents."J'encourage totalement et sans réserve cette méthode, qui implique directement les parents", dit M. Ndiom, qui dirige aussi l'Union départementale des parents d'élèves. Charles Doudou Kane relève toutefois, "un seul hic", lié à de sérieux problèmes de réseau dans certaines zones ou aux parents qui n'ont pas de téléphone.
" L'autorité éducative doit donc prendre les mesures qu'il faut avant de valider cette réforme, afin que cela ne soit pas juste un éléphant blanc", avertit Kane.