Le besoin en liquidité des banques s'est établi à 113,4 milliards de dirhams (MMDH) en moyenne hebdomadaire au titre du mois de mars, contre 111,1 MMDH un mois auparavant, selon Bank Al-Maghrib (BAM).
Dans ce contexte, BAM a porté le volume global de ses injections à 125,9 MMDH, incluant 44,9 MMDH sous forme d'avances à 7 jours, 52 MMDH à travers les opérations de pension livrée à 1 et 3 mois et 29 MMDH dans le cadre des prêts garantis à long terme, indique la Banque centrale dans sa Revue mensuelle de la conjoncture économique, monétaire et financière. Sur le marché interbancaire, le volume quotidien moyen des échanges s'est élevé à 2,1 MMDH et le taux moyen pondéré s'est situé à 3% en moyenne.
Au niveau du marché des bons du Trésor, les taux ont légèrement baissé en mars aussi bien sur le compartiment primaire que secondaire. Pour ce qui est des taux créditeurs, ils ont enregistré en février des hausses de 6 points de base (pb) à 2,65% pour les dépôts à 6 mois et de 14 pb à 2,95% pour ceux à un an.
Concernant les taux débiteurs, les résultats de l'enquête de BAM auprès des banques relatifs au quatrième trimestre 2023 indiquent une stabilité du taux moyen global à 5,36%.
Par secteur institutionnel, les taux assortissant les crédits aux entreprises ont diminué de 2 pb à 5,30%, avec des replis de 17 pb à 4,90% pour les prêts à l'équipement et de 22 pb à 5,49% pour ceux à la promotion immobilière, ainsi qu'un accroissement de 4 pb à 5,35% pour les facilités de trésorerie.
S'agissant des taux appliqués aux crédits aux particuliers, ils sont restés stables à 5,94% recouvrant une hausse de 9 pb à 4,83% pour les prêts à l'habitat et un recul de 7 pb à 7,18% pour les crédits à la consommation.
En termes de masse monétaire, l'agrégat M3 a enregistré une progression annuelle de 3,8% en février 2024. Par principales composantes, les dépôts à vue auprès des banques ont augmenté de 7%, résultat notamment des hausses de 5,7% de ceux des ménages et de 10,3% des dépôts des entreprises privées, et la circulation fiduciaire s'est accrue de 10,2%.
A l'inverse, les dépôts en devises et les titres des OPCVM monétaires ont reculé de 2% et 14,9% respectivement. Dans le même sens, les dépôts à terme auprès des banques ont diminué de 5,9%, traduisant en particulier les baisses des dépôts des ménages et de ceux des sociétés non financières de 4,3% et 11,3% respectivement.
Par source de création monétaire, l'encours du crédit bancaire s'est accru de 5,7% en février, avec des augmentations de 26,9% des prêts au secteur financier et de 2,5% de ceux au secteur non financier. Par secteur institutionnel, les crédits aux entreprises publiques ont progressé de 20,8%, reflétant des accroissements de 39,5% des facilités de trésorerie et de 3,1% des prêts à l'équipement.
S'agissant des crédits destinés aux ménages, ils ont augmenté de 1,3%, avec une progression de 1,6% des prêts à l'habitat et une quasi-stabilité de ceux à la consommation. Quant aux crédits aux entreprises privées, ils se sont quasiment stabilisés, recouvrant notamment une hausse des prêts destinés à l'équipement de 3,1% et un recul des facilités de trésorerie de 8,4%.