La secrétaire nationale de l'Arema ne peut pas affronter sa première épreuve des urnes. Vaonalaroy Ramahatodisolomanana quant à elle, compte revenir sur la scène politique après ses embrouilles judiciaires. Mais l'ancienne ministre de la Culture n'a pas pu payer les 20 millions d'ariary et sa candidature aux prochaines législatives a été rejetée.
Dans le cadre des préparatifs des prochaines législatives, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé que sur 519 candidatures déposées, 468 ont été acceptées et 51 rejetées après vérification. Parmi les rejets, 30 candidatures ont fait l'objet d'un examen approfondi suite à des recours, aboutissant à l'annulation de 20 d'entre elles pour défaut de versement de la caution requise.
4 candidats Arema
Vaonalaroy Ramahatodisolomanana, ancienne ministre de la Culture sous la présidence de Hery Rajaonarimampianina et ex-députée de Brickaville, figure parmi les indépendants dont la candidature a été invalidée à Brickaville. Elle n'a pas réussi à déposer les 20 millions d'ariary de caution dans les délais prescrits. Au total, 8 candidats indépendants et 3 autres membres du parti Arema, dirigé par Annick Ratsiraka, ont également été écartés pour la même raison. Les candidats du parti de Didier Ratsiraka dans les districts de Fianarantsoa, Toamasina I et Antalaha ont spécifiquement été touchés par ces annulations, impactant les candidats Mamitiana Zo Andrianaivoson, José Velomanana et Elina Bakoharisoa Rakotonirina. La candidature de Annick Ratsiraka à Mahanoro est également rejetée après délibération de la Ceni.
6 candidats Firaisankina
L'opposition n'a pas été épargnée par ces rigoureuses exigences, avec la suppression des candidatures de six de ses représentants dans les districts de Sambava, Vavatenina, Maevatanana, Lalangina, Majunga II et Marovoay. Les candidats de la plateforme Firaisankina, dirigée par des figures telles que Marc Ravalomanana, Siteny Randrianasoloniaiko, Hery Rajaonarimampianina et Auguste Paraina, ont vu leurs ambitions freinées, leur présence réduite dans tout le pays, alors qu'ils visaient à obtenir une majorité à l'Assemblée nationale pour défier le régime en place.
Situation fiscale
Pendant ce temps, d'autres candidatures, y compris celles de personnalités politiques majeures telles que Christine Razanamahasoa, ancienne présidente de l'Assemblée nationale, ont été scrutées pour leur situation fiscale par la direction générale des impôts. Malgré les défis, ces candidats ont vu leurs candidatures validées par la commission électorale, prouvant leur conformité aux exigences légales. Même topo pour Sareine Nomenjanahary, ancienne gouverneure de Ihorombe, ou de Pety Rakotoniaina, membre de la plateforme Upar, qui sont concernés par ce sujet. Ils sont sortis indemnes dans la démarche de contrôle de la régularité fiscale et leurs candidatures respectives ont été validées par la commission électorale.
Contrôles préliminaires
Quant aux cas de Paul Bert Rahasimanana dit Rossy dans le 4ème arrondissement de la capitale, Narson Rafidimanana à Antanifotsy, Nirina Ravelohanitra à Antsirabe II, Wai Song-Ming Tidjy Myrto à Manakara et Louis Joseph Rakotoarimavo à Ihosy, leurs candidatures ont été validées par la commission électorale malgré le refus de l'OVEC. La raison évoquée par cet organe de vérification a été la « non délivrance du certificat de régularité fiscale ou non production à temps de pièces par l'administration ». Dans ces rigoureux contrôles préliminaires qui n'ont incriminé que des candidatures indépendantes et de celles de quelques opposants, la Ceni entend démontrer une « gestion transparente » du processus électoral.