Une quarantaine de civils ont été tués, en moins de trois semaines, par les rebelles ADF dans la ville de Beni (Nord-Kivu).

La dernière attaque de ces assaillants remonte au vendredi dernier, où 15 personnes dont 6 femmes, ont été tuées au quartier Sayo.

Selon des sources locales, ces rebelles sèment terreur et désolation dans la ville et dans le territoire de Beni.

Ils sont actifs dans les villages Mangina, Mavivi, Sayo, Bunji, Matembo, Mutube, Kasanga-Tuha et autres.

Alors que cela faisait plusieurs mois qu'une accalmie était observée dans la région, et contrairement à leurs habitudes pendant le mois de Ramadan, les rebelles des ADF ont repris leurs attaques, causant des morts.

Des sources locales rapportent qu'ils ont tué neuf civils la semaine dernière, dans la forêt de Mutube, dans la commune de Mavivi.

Le 4 mars dernier, cinq autres civils ont été tués à Mangina où une dizaine de maisons de commerce ont également été incendiées par ces mêmes hommes armés.

Le président de la société civile de la ville de Beni, Pépin Kavota qui dénonce ces nouveaux massacres d'innocents, exige des opérations militaires d'envergure contre ces rebelles :

« Nous pensons qu'il est urgent que les autorités à tous les niveaux et surtout celles de l'Etat de siège, puissent s'activer pour mettre fin à cette barbarie. Le sommet de l'Etat doit prendre des mesures pour protéger la paisible population ».

De son côté, l'armée a appelé la population à bien canaliser les alertes et à éviter de tout mettre sur les réseaux sociaux, car étant infiltrés par l'ennemi.

« Pour la réussite des opérations, il faut d'abord la discrétion. Quand nous disons tout sur les réseaux sociaux, on perd la surprise, parce que tout est mis sur la place publique, ceci impacte négativement les opérations dans notre zone de responsabilité », a fait remarquer le porte-parole des opérations Sokola 1 grand Nord, Capitaine Anthony Mwalushayi.

Pendant ce temps, des voix s'élèvent afin que les opérations conjointes FARDC-UPDF soient élargies dans cette partie Ouest de la ville et territoire de Beni, sous menace permanente des rebelles des ADF.