«Si quelque chose vous manque, revenez vers moi et je saurai repartir vers le peuple ». C'est en ces termes que le chef de l'Etat, chef suprême des armées, le capitaine Ibrahim Traoré, s'adressait au ministre de la Défense et des Anciens combattants, le général de brigade Kassoum Coulibaly, le 12 janvier dernier en lui remettant un important lot de matériel militaire composé de moyens roulants, d'armes de combat et de munitions, acquis grâce aux diverses contributions des citoyens burkinabè.
Le lundi 8 avril 2024, le capitaine Traoré lui a encore remis un lot de matériel militaire. Il s'agit spécifiquement de drones de dernière génération constitués essentiellement de « Bayraktar TB2 » et de « Bayraktar Akinci ». « Nous avons une multitude d'engins de ce type actuellement dans le ciel qui scrutent, qui recherchent pour retrouver et détruire tout ennemi grâce aux contributions des populations », a d'ailleurs rassuré le général de brigade Kassoum Coulibaly. Le savoir est plus que rassurant.
Le plus remarquable est que les nouveaux équipements ont été acquis grâce à la participation des Burkinabè, à travers le Fonds de soutien patriotique qui donne une lecture parfaite de la contribution très significative du peuple à la lutte contre le terrorisme. Cet élan est aussi la preuve que les Burkinabè mesurent les enjeux du moment. Face aux menaces qui pèsent sur les fondements de la nation, ils ont compris que leur apport à la sécurisation du pays et à la quête de la paix est déterminant. Rien d'étonnant, si des Burkinabè de l'intérieur et de la diaspora, des particuliers et même des élèves économisent sur l'argent de leurs gouters et autres recettes de vente de bonbons, pour contribuer au Fonds de soutien patriotique.
Face à la guerre, le Burkina acquiert du matériel moderne à son rythme grâce aux contributions financières de ses filles et fils. En matière de puissance de feu dans les airs, les drones sont les armes de dernière génération dont toute armée digne de ce nom souhaite se doter. Ces drones sont surtout la résultante d'une volonté affichée du Président Traoré et dont les résultats ne se font pas attendre, mais aussi de la politique de diversification des partenaires voulue par les autorités de la Transition.
Après l'armée de terre, aujourd'hui, c'est la composante « air » qui est à l'honneur. Déjà les terroristes avaient compris que la guerre entrait dans une nouvelle phase. S'il est tôt de dire que c'est l'ultime phase, il n'est pas illusoire d'affirmer que désormais l'ennemi sera débusqué de partout où il se trouve. L'acquisition de ce nouveau matériel militaire est donc une manière d'appeler et d'interpeller les Burkinabè. Si nous restons concentrés sur l'essentiel, le terrorisme ne sera qu'un mauvais souvenir. Déjà que l'effort est fait de combiner guerre et développement, il y a lieu de fédérer nos énergies pour passer cette étape.
En tout cas, les nouvelles armes réjouissent les Burkinabè, les confortent dans le fait que cette armée, la nôtre, compte de plus en plus parmi les meilleures du continent, parce qu'elle a su s'enrichir de cette expérience que lui a imposée le terrorisme. Le mérite revient à ce peuple du fait que ces matériels proviennent de la sueur des filles et fils de ce pays. Si seulement ce sacrifice pouvait interpeller toutes les consciences parce que le combat que nous menons aujourd'hui est celui de notre génération pour léguer aux générations futures un pays libre, paisible et prospère comme nous l'avons hérité des générations passées après mille et un sacrifices.