Une « mule » malgache de 38 ans a été arrêtée vendredi à l'aéroport international de Bandaranaike au Sri Lanka. Elle transportait dans son corps, des capsules de cocaïne d'une valeur de 82 000 euros soit environ 384 000 000 ariary. Les autorités locales ont dévoilé, à travers le média d'Etat, qu'après son arrestation, une radiographie a été effectuée sur la dame.
Cela a permis de découvrir au minimum « 57 capsules de 650 grammes chacune ». Dans le jargon du narcotrafic, une « mule » est une personne qui avale de grandes quantités de drogue pour les transporter, le plus souvent de la cocaïne. Un moyen très risqué, des cas de décès à cause d'overdose peuvent survenir quand les capsules se déchirent ou explosent dans leur ventre. Cette méthode aurait été utilisée pour la première fois par les trafiquants de l'Amérique du Sud pour alimenter le nord en cocaïne. Selon les chiffres récents, ces passeurs et passeuses gagnent entre 800 et 6 000 euros le trajet.
De quoi tenter des individus habitant dans des pays où le salaire mensuel avoisine les 150 euros, voire moins. L'incriminée est donc partie depuis Addis-Abeba en Ethiopie, a fait un détour par Bombay en Inde pour atterrir au Sri Lanka. Questionné, un spécialiste judiciaire malgache a fait remarquer que la mule aurait déjà été détectée depuis sa ville de départ, sans être arrêtée pour des questions pratiques. L'Ethiopie en collaboration avec les pays sud-américains intensifient sa chasse au narcotrafic depuis quelques années. Elle en est devenue une plaque tournante, surtout pour le commerce vers l'Asie. Au Sri Lanka, les dispositions de la loi pénale pourraient coûter cher à la dame, elle risque la peine de mort ou la prison à perpétuité.