Goudiry — Balla, une commune de 32 villages et hameaux du département Goudiry (est), est confrontée à un problème d'accès à l'eau, indique son maire Amadou Ba, dans un entretien accordé à l'APS.
"L'hydraulique est le noeud des problèmes de la commune de Balla, car la nappe ici est assez profonde, ce qui rend difficile la mise en place de forages", explique-t-il.
Au-delà de Balla, déclare-t-il, la question de l'eau reste un problème majeur pour toute la région de Tambacounda, du fait de la profondeur de la nappe phréatique.
Balla est une commune rurale du département de Goudiry, située sur la route nationale numéro 1.
"Nous avons financé l'année dernière la construction d'un mini-forage à Ndomboto à hauteur de 15 millions de francs, pour régler le problème de l'eau dans ce village", a rappelé le maire. Amadou Ba signale aussi que "la commune de Balla a également réalisé deux adductions d'eau pour deux villages, Fass Kouthia et Pass Kouthia (...)".
A l'en croire, ces deux villages souffraient énormément de manque d'eau au point que beaucoup d'activités n'y étaient plus pratiquées comme le maraîchage. "Il fallait donc trouver une solution à cette situation", a expliqué Amadou Ba. Selon lui, ils disposent actuellement de suffisamment d'eau, reléguant au rang de vieux souvenir, la question de l'accès au liquide précieux.
Il a raconté qu'une femme enceinte du village de Kahène a été un jour entrainé dans un puits sous le poids d'un récipient d'eau qu'elle était en train de faire remonter à l'aide d'un âne attelé à une corde. "Cet accident, dit-il, a poussé le président du conseil départemental à doter le village d'un mini forage, réglant de ce fait la question de l'eau à Kahène."
Il a indiqué que les communes rurales investissent beaucoup dans le secteur de l'eau, afin de soulager les populations qui sont en première ligne face au problème lié à l'accès au liquide précieux.
"C'est pourquoi nous demandons aux autorités d'augmenter les fonds de concours pour les communes rurales qui, au jour d'aujourd'hui, sont insuffisants pour simplement couvrir les besoins dans les compétences transférées, la santé, l'éducation, entre autres", a-t-il souligné.