Madagascar: Agro-industrie - Des avancées importantes pour le projet PTASO

Le Pacte de Programmation Industrielle avance dans sa composante agro-industrie. La mission de l'équipe du MIC à Toliara la semaine dernière a permis des avancées importantes pour la réalisation du projet PTASO et le développement d'une réelle dynamique locale.

Le MIC accélère la mise en oeuvre du projet PTASO ou Projet de zone de Transformation Agro-industrielle dans la région du Sud-ouest de Madagascar. Une équipe de la direction générale de l'Industrialisation s'est rendue à Toliara la semaine dernière. Elle a bénéficié de l'appui d'un expert agro-industriel de haut niveau dans le cadre du partenariat entre le MIC et le projet Climinvest de l'UE. L'objectif de cette mission était triple : confirmer les sites d'implantation du projet, valider le potentiel agricole et identifier de futurs utilisateurs du parc industriel et les services qui peuvent y être développés.

PTASO est le premier agropole développé en application du Pacte de Programmation Industrielle qui prévoit la mise en place d'ici cinq ans de quatre agropoles de transformation des produits essentiels (riz, maïs, sucre, huile d'arachide). Il permettra de promouvoir les chaînes de valeurs agricoles disponibles dans la région de Toliara par le développement d'infrastructures et la mise en place de mesures incitatives pour attirer le secteur privé à la transformation industrielle.

Terrains inexploités

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La mission a permis de valider les deux terrains d'implantation du projet, l'un pour le PAI ou Parc agro-industriel et l'autre pour le premier Cabiz ou Centre d'agri-business qui sera installé à moins de 70 kilomètres de Toliara le long de la RN9. S'agissant du potentiel agricole, les visites de terrain dans la région et les échanges avec plusieurs agriculteurs ont confirmé la possibilité de cultiver pour une exploitation industrielle au moins trois des quatre spéculations prioritaires du pacte, à savoir le riz, la canne à sucre et l'arachide mais aussi le manioc et le pois du cap. La mission a également identifié des surfaces très importantes détenues par des paysans qui ne sont pas exploitées faute de débouchés. Pour Christian Rasoamanana, conseiller technique du MIC et point focal du projet, « il est crucial de valider ce potentiel agricole car la principale crainte des industriels est le manque de disponibilité des produits agricoles à transformer. »

Mais l'existence du potentiel agricole n'est qu'une condition. Le MIC l'a bien compris en indiquant travailler sur un package d'incitations spécifiques pour attirer les industriels, au-delà de la mise en place des infrastructures industrielles. La vision stratégique du MIC est très claire : « Pour tirer la production agricole vers le haut, agir seulement au niveau des agriculteurs n'est pas suffisant. Il faut motiver des industriels pour transformer et distribuer les produits, permettant d'assurer des garanties de débouchés aux agriculteurs et augmenter ainsi la production agricole en quantité et en qualité pour assurer les besoins des industriels ».

À l'occasion de cette mission, l'équipe du MIC a rencontré des opérateurs dans la transformation du manioc, de la pêche et l'aquaculture, ainsi que les équipes de Base Toliara. Bien que le tissu industriel en place à Toliara est encore peu développé, « le PAI est vu comme une vraie opportunité pour attirer les investissements et offrir des synergies de services en termes de stockage, d'énergie, de centre de formation, de centre de recherche, de laboratoire d'analyses », selon le conseiller technique du MIC.

L'intérêt pour le projet est réel. Les échanges avec les agriculteurs, étudiants et start-ups qui ont eu lieu à la CCI de Toliara ont démontré l'attente importante de toute une région pour la mise en oeuvre du projet. Pour le gouverneur de la région, Toliara doit démontrer sa capacité à réaliser les projets et exploiter ses énormes ressources. Le MIC est prêt à relever le défi.

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