Afrique: Contre-pied

Qu'avons-nous espéré ? Que la CAF donne une homologation au stade Barea alors qu'aucune de ses recommandations n'a été satisfaite. C'est tout simplement méconnaître le fonctionnement des instances internationales du football. Aucun pays membre de la Fifa ou de la CAF ne bénéficie de passe-droit. Ni le Brésil, ni les États-Unis ni la Russie ne font l'objet d'aucune faveur et sont traités de la même manière que l'Eswatini, la Palestine ou les îles Caïman.

Et le respect des règles et statut ne souffre d'aucune contestation. Un pays membre peut quitter les instances du football s'il n'est pas d'accord sur le règlement et le statut. Il en va de même du respect des règles et des normes. Quand Michel Platini, alors président de l'UEFA, était venu inaugurer la Maison du football à Isoraka en 2005, les tapis et les meubles de bureau achetés chez le marchand du coin ont dû être remplacés pour être alignés au standard Fifa. C'est dire.

De manière plus sérieuse, la sécurité dans un stade ne doit faire l'objet d'aucune concession. Les normes sont très précises et rigoureuses. Le temps de sortie des spectateurs a été calculé de manière à éviter toute bousculade. Un nombre minimum de portes de sortie doit être observé. Qui plus est, dans un stade comme Mahamasina, théâtre d'accidents mortels répétitifs lors d'un match ou d'autres événements.

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D'autres normes sont imposées concernant les divers éléments du stade en l'occurrence la tribune de presse, la dimension des vestiaires, le nombre de placards dans les vestiaires, les salons VIP, les vestiaires des médecins et des arbitres... Autrement dit, c'est tout un chantier qu'il faut entamer pour décrocher une homologation.

Il ne faut pas oublier la qualité de la pelouse surtout s'il s'agit d'un tapis synthétique. Là aussi, il ne s'agit pas de mettre n'importe quelle pelouse. La Fifa a ses propres tapis pour limiter les blessures et dégâts qu'ils peuvent causer aux joueurs.

Moralité, recourir à l'avis des techniciens indiqués, des professionnels des différentes fédérations ne constitue pas une honte pour éviter ce genre d'affront. Le pays regorge de grands techniciens dans tous les domaines mais souvent ils sont ignorés et mis à l'écart au profit de considérations politiques. C'est dommage car c'est le développement qui est pris à contre-pied.

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