Madagascar: Le secteur privé veut donner un nouveau souffle à sa relation avec l'État

Le palais d'État de Iavoloha a accueilli, vendredi 12 avril, une rencontre entre le secteur privé et le président malgache, Andry Rajoelina. Il s'agit de la première rencontre depuis que le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) a élu un nouveau président fin mars.

Cette rencontre est l'occasion, pour les deux parties, dans un contexte de relance de l'économie malgache, de remettre sur la table des dossiers clefs, mais aussi d'afficher une relation de confiance pour les mois à venir. « Nous ne comptons pas en rester là », prévient d'emblée Francis Rabarijaona, tout juste élu à la tête du GEM, le 21 mars dernier.

Cette première rencontre devait d'abord instaurer un climat favorable entre l'État et les représentants du secteur privé. Des requêtes d'urgence ont également été faites au président Andry Rajoelina, comme le prolongement des tarifs préférentiels d'électricité dont bénéficient certaines entreprises dites « sensibles ». Une demande restée, pour l'heure, sans réponse. Mais le président du groupement se réjouit d'avoir obtenu d'autres engagements.

« Le président nous a rassuré sur certains points, à savoir le renforcement de la flotte de la compagnie nationale Madagascar Airlines avant la haute saison ; le lancement incessamment sous peu des grands projets hydroélectriques que nous connaissons ; et que des appels d'offres sont déjà lancés pour la réhabilitation urgente des routes nationales, la RN2 et la RN7 en priorité, car ce sont les axes économiques majeurs », a-t-il souligné.

Ces demandes ne sont pas formulées pour la première fois. Ces dernières années, le GEM n'a jamais pu obtenir des décideurs qu'elles se réalisent. Si son président se montre optimiste, pour Rado Ratobisaona, économiste, la confiance entre le secteur privé et l'État doit encore être rétabli, vu le climat des affaires pénalisant pour nombre d'entreprises.

« Mettons tout le monde sur le même pied d'égalité dans l'exercice de ses fonctions commerciales et industrielles. Il ne faut plus de traitement de faveur au bénéfice de quelques entreprises dans certains secteurs d'activité. C'est le point de départ pour avancer dans cette quête de la relance économique de notre pays », souligne-t-il.

De son côté, le GEM espère donner, par sa nouvelle configuration, un nouveau souffle à sa relation avec les décideurs. Premier changement sur la forme seulement : à l'issue de leur rencontre, le chef de l'État et le secteur privé ont convenu d'échanger à un rythme plus soutenu, au cours de rencontres en présentiel tous les deux mois.

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