Au Togo, les élections législatives et régionales sont prévues le 29 avril 2024. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a annoncé le 15 avril l'envoi d'une mission exploratoire. Mais ce mardi 16 avril, l'organisation sous-régionale ne parle plus que d'une mission d'information dans ce pays marqué par un contexte politique tendu suite à l'adoption fin mars d'une nouvelle Constitution.
Au Togo, la campagne électorale bat son plein depuis le 13 avril 2024, et ce, dans un contexte politique tendu suite à l'adoption fin mars par les députés d'une nouvelle Constitution.
Les élections législatives et régionales y ont lieu le 29 avril. Pour tenter d'apaiser les choses, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) a annoncé le lundi l'envoi d'une mission exploratoire dans le pays. Mais ce mardi 16 avril, l'organisation sous-régionale semble faire machine arrière : elle ne parle plus que d'une mission d'information.
Si ce n'est pas un rétropédalage, cela y ressemble fortement. Lundi soir, la Cédéao diffuse un premier communiqué dans lequel elle annonce l'envoi d'une mission exploratoire, selon le terme utilisé par l'organisation, pour « interagir avec les principales parties prenantes sur les derniers développements dans le pays ». La commission de la Cédéao dit avoir « jugé nécessaire » de dépêcher une telle mission dans un contexte qualifié de « crucial ».
L'organisation sous-régionale estime alors que les élections, « initialement prévues le 13 avril », ont été reportées « en raison de la gravité des réformes constitutionnelles controversées que le gouvernement prévoyait d'introduire ». Un communiqué que la Cédéao diffuse sur le réseau social X.
Mais, ce matin, l'organisation retire donc son tweet. Et quelques minutes plus tard, changement de ton : il n'est plus question d'envoyer une mission exploratoire, c'est une simple mission d'information qui est dépêchée sur place. Dans ce nouveau communiqué, la Cédéao reconnaît à demi-mot faire machine arrière : « La mission entreprendra une évaluation préélectorale conformément aux textes communautaires et ne s'engagera dans aucun autre processus comme indiqué dans un communiqué antérieur, qui a été retiré ».
Cette mission, qui doit durer jusqu'au 20 avril, va rencontrer les principales parties prenantes au processus électoral. Elle est conduite par le Nigérien Maman Sambo Sidikou, ancien représentant de l'Union africaine au Sahel.