Somalie: Pourquoi la libération d'un cargo contre rançon fait craindre une résurgence de la piraterie

Des pirates somaliens ont libéré le 14 avril 2024 un cargo battant pavillon du Bangladesh et ses 23 membres d'équipage après paiement d'une rançon par les propriétaires du navire, a indiqué la compagnie maritime. Or, « le paiement d'une rançon pourrait provoquer une nouvelle vague d'attaques », estime une structure spécialisée dans la sécurité maritime.

La recrudescence de la piraterie en Somalie, encore : le 15 avril 2024, des pirates ont annoncé à l'agence Reuters avoir touché une rançon de 5 millions de dollars, en échange de la libération d'un paquebot de commerce. Le MV Abdullah, battant pavillon bangladais, a été ramené sur les côtes somaliennes le 14 avril, après plus d'un mois de captivité.

C'est sur sa route entre le Mozambique et les Émirats arabes unis que le MV Abdullah avait été intercepté par des pirates somaliens.

Depuis la fin 2023, ils ont repris du service : la piraterie somalienne avait pourtant été quasiment éradiquée. Selon l'Institut royal des services unis (Rusi), un centre de réflexion britannique, il y a eu plus d'attaques ces six derniers mois au large de la Somalie, que ces six dernières années, les pirates profitant entre autres du désordre généré par la rébellion Houthi au large du Yémen. « Mais l'enlèvement du MV Abdullah est le premier à réellement porter ses fruits », explique un expert de la sécurité dans la région.

Jusqu'ici, le Centre pour la sécurité maritime dans la Corne de l'Afrique, centre de veille de l'opération européenne contre la piraterie, Atalanta, considère la menace au large de la Somalie comme « modérée ». Mais, dans son dernier bulletin publié le 15 avril 2024, il reconnait que « le paiement d'une rançon pourrait provoquer une nouvelle vague d'attaques ».

Le Centre pour la sécurité maritime a identifié au moins un groupe structuré de pirates somaliens, dont plusieurs camps se trouvent le long de la côte du Puntland.

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