Depuis quelque temps, un nombre croissant de réfugiés en provenance du Pakistan ont été observés dans divers quartiers de la capitale.
Des centaines de réfugiés en provenance du Pakistan se sont installés dans le district d'Antananarivo Atsimondrano, plus précisément dans les communes rurales d'Andoharanofotsy et de Tanjombato. Observée depuis août 2023, cette vague migratoire résulte de demandes d'asile déposées par des individus fuyant les conflits armés de leur pays natal, selon des sources de la gendarmerie locale.
Une inspection en octobre a confirmé la régularité de leurs documents, incluant passeports et demandes d'asile. Les réfugiés mènent des activités quotidiennes semblables à celles des citoyens locaux, bénéficiant du droit de travailler, de pratiquer leur culte et d'accéder à l'éducation.
« Environ trente-sept réfugiés sont enregistrés dans le fokontany d'Andoharanofotsy. C'est à peu près le même cas dans les autres fokontany comme Belambanana, Volotara ou Mahatsangy. Ces réfugiés sont à Madagascar depuis le mois d'août. Ils sont en famille, avec leur épouse et leurs enfants. Dès qu'ils arrivent dans notre fokontany, ils viennent directement au bureau avec leur passeport pour signaler leur présence », déclare Albert Ratsimaharison, chef du fokontany Andoharanofotsy.
Malgré des rumeurs les accusant de manipulation et de comportements violents, ni plaintes ni incidents n'ont été rapportés à la gendarmerie ou au chef du fokontany à ce jour.
Légalité
Les autorisations de résidence pour ces réfugiés sont renouvelables annuellement, comme le précise la gendarmerie. Beaucoup résident dans des villas et bénéficient d'emplois fournis par des entrepreneurs arabes, situés à proximité des deux communes.
Le maire de la commune rurale d'Andoharanofotsy, Henintsoa Rakotoarimanana, confirme la légalité de leur présence, un point également soutenu par le ministère de l'Intérieur. Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) supervise leur situation, bien que le ministère des Affaires étrangères ait annoncé l'ouverture d'une enquête pour mieux cerner leur statut.
Cette présence croissante de réfugiés en provenance du Pakistan sur le sol malgache soulève des questions cruciales sur la capacité de Madagascar à continuer à accueillir ces nouveaux arrivants tout en préservant la cohésion sociale et la sécurité publique.